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Florent Serra : « J’essaye d’être plus cool sur le terrain »

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Sans faire de bruit, Florent Serra est arrivé jusqu’au troi­sième tour de Roland Garros après son succès en quatre sets et deux jours sur Hanescu. Un nouveau record pour le Bordelais, qui ne l’empêche pas de voir encore plus loin.

Comment as‐tu passé la nuit, après avoir manqué de conclure en trois manches jeudi soir ?
La nuit s’est bien passée. J’étais un peu frustré de devoir m’y remettre ce midi mais j’ai repris ce qui avait bien marché lors des deux premiers sets et j’ai pu conclure, à l’ar­rache, je dois bien le reconnaître. 

Que penses‐tu de ton prochain adver­saire, Robby Ginepri, qui n’est pas vrai­ment un spécia­liste de la terre ?
Ca chan­gera de la dernière fois, où je l’avais affronté sur gazon. Mais cela va être diffi­cile car il a battu Andreev, un spécia­liste de cette surface, au tour précé­dent. Je vais devoir jouer mon jeu, rester au fond du court et frapper comme lui. 

Au niveau de la frappe juste­ment, tu sembles avoir trouvé le rythme en attaque, avec notam­ment plus de 60 coups gagnants contre Hanescu…
Oui, j’ai réussi à ne pas perdre de terrain, à ne pas le laisser aller au filet. J’ai vrai­ment bien réussi à le faire, même si dès qu’il a mieux servi, cela s’est compliqué. 

Pour la première fois, te voilà au troi­sième tour d’un Grand Chelem, quel est ton sentiment ?
J’essaye de ne pas me foca­liser sur ma présence à ce niveau. Ce n’est pas une fin en soi. Je sais que j’ai béné­ficié du forfait de Richard pour avoir des matchs plus abor­dables. Et par rapport aux autres fran­çais, j’ai passé mes deux premiers tours en suivant mon petit bonhomme de chemin, sans affronter de tête de série. Je ne sens pas trop de pres­sion, et je me concentre sur les autres obstacles. 

Tu as vécu des dernières saisons en montagnes russes, comment expliques‐tu ces grosses diffé­rences de niveau affichées ?
Il y a eu des passages à vide en effet. En peu de temps, je suis passé de la 190e à la 40e place mondiale grâce à des titres rapi­de­ment obtenus. La saison suivante devient tout de suite diffi­cile à gérer avec beau­coup de points à défendre et des accès directs dans les grands tableaux des prin­ci­paux tour­nois, où vous n’avez pas le droit à l’er­reur. Cette période où j’ai eu un peu plus de mal m’a servi à apprendre comment gérer ma saison. J’essaye d’être un peu plus cool sur le terrain, de ne pas me concen­trer sur mon clas­se­ment, ni sur le tableau, mais d’être à fond dans le jeu.

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