Frédéric Fontang, le coach tricolore du Canadien Vasek Pospisil, nous donnera régulièrement des nouvelles pendant son Open d’Australie. La veille du tirage au sort, il a répondu à une petite interview pour faire le point.
Quel est l’objectif de Vasek sur cet Open d’Australie où il est tête de série..
Justement, c’est le point important. Je dirai qu’il faudrait profiter de ce statut et qu’il parvienne au moins au 3ème tour. Après cela dépendra aussi du tirage au sort. Quoi qu’il en soit Vasek a démontré qu’il avait les moyens technique et physiques pour faire mal.
Sur quoi as‐tu axé ton travail avec lui pendant la période de préparation, plutôt du physique, ou de la technique ?
On s’est attaché à solidifier son jeu et à consolider les axes de travail technique que l’on avait mis en place en 2013 notamment en terme d’agressivité et de jeu vers l’avant, car c’est la grande force de Vasek. La nouveauté c’est aussi le travail physique accompli avec l’arrivée de Cassiano Costa son préparateur attitré.
Es‐tu surpris que beaucoup de médias ont désigné Vasek comme espoir de l’année en 2013 ?
Non pas vraiment, d’ailleurs c’est assez logique (rires). Plus sérieusement, il le mérite. De toute façon, il fait partie des cinq plus jeunes du top 50. Maintenant il s’agit de confirmer cette bonne saison 2013 et pourquoi pas dès l’Open d’Australie même si je suis déjà satisfait de ses performances réalisées à Chennai.
L’an dernier Vasek a bénéficié de l’effet de surprise, est‐ce que tu sens qu’aujourd’hui les adversaires appréhendent mieux son jeu
C’est certain qu’il va être beaucoup plus attendu que par le passé. J’ai déjà pu le constater contre Stanislas Wawrinka en demi‐finale à Chennai, le Suisse a pris le match très concentré dès le début, dès les premiers échanges. C’ est une nouvelle position pour Vasek. Il faudra qu’il s’ajuste, et qu’il en tienne compte. Mais j’ai confiance, Vasek est un garçon qui a la tête sur les épaules. Il aime le combat, la compétition, c’est un bosseur, ce n’est pas un « mec » qui va s’enflammer. Il est très sain dans l’approche qu’il veut donner à sa carrière de sportif de haut‐niveau. C’est donc très facile de bosser avec lui, un vrai plaisir.
Il y a un bon travail de fond de la part de Tennis Canada depuis plusieurs année avec Louis Borfiga et Guillaume Marx mais aussi toute une équipe de dirigeants et de coachs
Le duo Louis Borfiga et Guillaume Marx fonctionne très bien en s’appuyant effectivement sur un super staff de dirigeants. D’ailleurs tout le monde a déjà été récompensé avec cette place en demi‐finale de la Coupe Davis. J’aurai tendance à dire qu’il n’y a pas de miracle, les résultats ne viennent pas par hasard.
Il se dit que tu serais aussi le prof de français de Vasek
Là, tu es mal informé. En fait, c’est l’inverse. C’est Vasek qui est mon professeur d’anglais, ce qui n’est pas la même chose. D’ailleurs au travail on est plutôt dans la langue de Shakespeare. C’est le soir quand on est dans un temps faible, relax, que l’on discute en français. Il progresse d’ailleurs très vite.
Au Canada, où en est le tennis d’un point de vue de son aura notamment vis à vis du Hockey…
Avec les résultats en Coupe Davis l’an dernier, un joueur dans le top 10 comme Milos Raonic, des espoirs comme Vasek, Bouchard, et Pelliwo, le tennis commence vraiment à monter en puissance. En plus, Tennis Canada fait bien la promotion de son sport à travers des opérations de communication bien ficelées. On est qu’au début de l’aventure et la feuille d’érable va se voir de plus en plus sur la planète tennis.
Si Vasek apprend le français, tu as surement pratiqué dernièrement un peu le Québécois ? Tu as bien une expression à nous faire découvrir…
Vasek est d’origine de Vancouver, donc cela n’a rien à voir avec le Québec, je ne peux donc répondre à ta question, mais d’ici quelques années, ce sera peut‐être le cas.
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Publié le jeudi 9 janvier 2014 à 14:24