Alexandra Fusai, responsable du haut niveau féminin à la FFT, dresse le bilan de cette année 2013 pour nos Tricolores. Un bilan satisfaisant qui augure une belle année 2014 !
Quel bilan tirez‐vous de cette saison 2013 ?
Marion Bartoli a gagné un Grand Chelem, ce bilan est donc forcément tout à fait positif, voire exceptionnel. Mais il ne faut pas résumer l’année à cet exploit. On a aussi Alizé Cornet, classée aujourd’hui dans les 30 premières et qui a retrouvé son niveau. Elle a vécu deux années d’efforts intenses, mais cela a payé. Maintenant, elle a un petit cap à passer. Il ne lui manque pas grand chose, sans doute un peu de sérénité. Mais ses résultats sont de nouveau constants. A ses côtés, Kristina Mladenovic et Caroline Garcia offrent de belles promesses. Une dynamique s’est mise en place avec ces trois jeunes. Il y a des progrès à faire, mais c’est super positif !
Les objectifs ont été atteints ?
Il faut reconnaître que nous n’avons toujours pas beaucoup de joueuses dans le top 100, mais le travail ne porte pas ses fruits du jour au lendemain. On est sur la voie. En Fed Cup, on a réussi à se maintenir, notamment grâce à Marion Bartoli qui a rejoué en équipe de France. Il n’y a peut‐être pas assez eu de deuxième semaines en Grand Chelem, mais on s’en rapproche. Pour l’heure, les jeunes bloquent un peu au troisième tour. Quant à Wimbledon… Cette victoire, c’était l’objectif majeur de la FFT et il a été atteint. Ce qu’a réussi Marion, c’est énorme et incroyable.
Justement, maintenant que Marion est retraitée, c’est Cornet qui a revêtu le costume de leader. Jusqu’où la pensez‐vous capable d’aller ?
Alizé a été 11ème mondiale en 2008. Cette année, on a pu la voir rivaliser avec les meilleures lors de certains matches. Elle a encore un cap à passer physiquement et mentalement, mais elle peut aller se chercher une place dans le top 10. En tout cas, elle fait tout pour. Elle cherche des solutions pour progresser, elle a beaucoup évolué. Ne lui manque peut‐être plus qu’un match déclic qui fera la différence.
L’avenir, comme vous le dites, c’est aussi Mladenovic et Garcia. Malgré de belles choses, on attend encore un peu plus d’elles… Qu’est-ce qui leur manque ?
Kristina était numéro un mondiale junior, mais, ensuite, des blessures l’ont stoppée dans son élan. Elle a perdu un peu de temps par rapport aux autres filles de sa génération. Caroline, elle, a eu une maturation différente. On ne peut pas trop les comparer.
Justement, on ne sent pas forcément une grande stabilité dans leur environnement. Sont‐elles accompagnées par la Fédération ?
Une progression passe déjà par la régularité d’une relation avec un entraîneur. Mais également par la continuité du travail effectué au quotidien. C’est aussi ce qui leur fera passer un cap. Physiquement, Kristina a encore une belle marge de progression. Quant à Caroline, qui s’entraîne à la Ligue du Lyonnais avec son papa et Nicolas Perrote pour le physique, elle a besoin de progresser dans sa façon de jouer, dans les choix qu’elle peut faire aux moments importants. Elle a une énorme explosivité, mais il faut qu’elle s’améliore dans sa gestion des moments‐clefs. Cela viendra avec l’expérience. On voit que les filles les mieux classées sont celles qui ont la maturité leur permettant de faire les bons choix aux bons moments.
Où les voyez‐vous dans un an ?
L’idéal ? Classées dans le top 30 ! Et puis, pourquoi pas atteindre une deuxième semaine en Grand Chelem ? L’essentiel sera de trouver de la constance dans les résultats. Cela va se faire petit à petit.
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Publié le dimanche 24 novembre 2013 à 10:00