Après Gasquet à Wimbledon, Tsonga à l’Open d’Australie, Gaël Monfils est devenu le troisième français en moins d’un an à atteindre – au moins – le dernier carré d’un Grand Chelem. Pour la Monf’, la demi‐finale à venir contre Roger Federer, n’est qu’une étape de plus vers le titre.
On a l’impression qu’au fur et à mesure des matchs, tu deviens de plus en plus fort…
Oui, c’est sûr. Je monte en puissance progressivement, je trouve mes marques, je sens mieux mon jeu, je lis mieux le jeu, je me lâche plus. J’arrive davantage à faire le jeu avec mon coup droit. Encore une fois, petit à petit, je monte, mais il reste encore pas mal de choses à régler.
Qu’est ce qu’il te reste à régler ?
Mieux servir, parce que je pense que je peux beaucoup mieux servir. Ma deuxième balle, elle ne va pas super vite, je ne la place pas très bien encore, et je fais pas mal de doubles. Le pourcentage de premières, aussi, il n’est pas au top. Je ne slice pas très bien, ça peut être une grosse arme mais en ce moment, je le sens un peu moins bien. Et derrière, peut‐être monter un peu plus aussi. Encore une fois, essayer d’être encore plus performant dans mon jeu vers l’avant ; ça commence à venir, même bien, mais il manque encore quelque chose.
Comment expliques‐tu que Ferrer craque physiquement si tôt dans le match ?
Il était pas mal entamé, il avait déjà fait deux matches de 5 sets, j’étais un peu plus frais que lui, j’étais en bonne condition. J’ai eu un peu plus de réussite que lui aujourd’hui, un peu plus de physique. Mais bon, j’ai eu aussi un coup de moins bien dans le deuxième set. J’ai perdu 2–3 rallyes qui m’ont fait un peu mal. Souvent, quand on perd des rallyes, on a tout de suite un petit coup de mou. Mais après, je pense que je me suis bien remobilisé.
Tu as joué Federer à Miami et à Monte‐Carlo, que gardes‐tu comme souvenir de ces deux défaites ?
Ce n’était pas le même contexte, mais je pense que je jouais pas mal, je n’avais pas réussi à très bien le gêner, mais je montais en puissance. J’arrive avec un peu plus de confiance, c’est sûr, ces matches‐là, à Monte Carlo, ont bâti la confiance que j’ai actuellement.
Et concernant le match de vendredi ?
Ca va être un gros match, mais le match des matches, c’est pas sur une demie, c’est sur une finale. Là, ce sera un très, très gros match, un match très important pour l’instant, le plus important de ma carrière, mais ce n’est pas encore le game 7. Je le vois très dur. Mais en même temps, on est près de l’objectif. On a encore plus de motivation et ça fait quand même 21 ans que je suis conçu pour bander à ce moment‐là, en finale de Roland Garros, je ne vais pas le laisser passer !
Publié le mercredi 4 juin 2008 à 21:53