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Gaël Monfils : « Je suis arrivé sur le terrain pour gagner »

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Le parcours de Gaël Monfils s’est arrêté en demi‐finale ce vendredi, face au numéro un mondial, Roger Federer. Le Français n’a désor­mais qu’une ambi­tion, confirmer ce nouveau statut sur toute une saison. 

A chaud, quel est le senti­ment qui prédo­mine après cette défaite en demi‐finale ?
La frus­tra­tion. Ce n’était pas très loin, peut‐être pas le match, mais le cinquième set. Sur un cinquième, on ne sait jamais ce qui se passe.
Penses‐tu avoir été à la hauteur de l’évè­ne­ment, pour ta première demi‐finale en Grand Chelem ?
Mentalement, oui. Je ne me suis pas fait dépasser, au contraire. J’ai pris un grand plaisir. Cela me motive encore plus. Je n’ai pas lâché. Je n’ai pas fait un faux kif, t’ar­rives, tu mouilles, tu prends 2, 2, 2. Je suis arrivé sur le terrain pour gagner. Je savais que j’al­lais courir, quoi qu’il arrive. Pas une seule fois je n’ai eu une pensée négative.

Vous semblez toujours vous adapter à votre adver­saire. Plus il est fort, mieux vous jouez…
Apparemment, c’est ce que me dit Thierry (Champion). Encore une fois, j’ai peut‐être fait un match correct aujourd’hui, mais je peux mieux jouer, faire plus de choses. J’espère bientôt avoir ma revanche. Je peux mieux servir. Mes deuxièmes balles ne sont pas terribles. Et quand la balle est courte, j’hé­site, j’y vais, je n’y vais pas… Il faut que j’y aille fran­che­ment, que je monte, que je prenne confiance. Je me rends compte que j’ai un grand coup droit et je peux encore progresser.

Ce tournoi t’a‐t‐il permis de changer de dimen­sion en tant que joueur ?
Je ne sais pas. Pas forcé­ment. J’ai fait un très bon tournoi. Je serai un nouveau joueur quand j’aurai gagné un Grand Chelem. Pour l’ins­tant, j’ai retrouvé un bon niveau, une bonne confiance. Surtout, j’ai retrouvé beau­coup de plaisir sur le terrain.

Le public qui se réveille avec une « ola » à la fin, et toi qui le chauffes… Pensais‐tu que cela allait trou­bler Federer ?
J’étais chaud aussi. Je pensais que cela allait tendre Roger, cela ne l’a pas trop tendu. Le public a été présent tout le temps. Il était parfait aujourd’hui. C’est quand même Roger, le public fran­çais l’adore. Ce n’est pas facile.

Si vous devez garder une image de ce tournoi, ce serait laquelle ?
Une image ? Il y en a telle­ment… La joie de ma famille dans chaque match, dans leurs yeux. Voir l’émo­tion que j’ai pu procurer à mes proches. Même quand cela n’al­lait pas bien, c’était super marrant parce que, dans ma tête, j’al­lais très bien, mais ils étaient tous pani­qués. J’ai pris un aver­tis­se­ment, Thierry (Champion) était effondré, il ne bougeait plus.