AccueilInterviewsGaël Moureaux: "L'Aero entre dans une nouvelle ère"

Gaël Moureaux : « L’Aero entre dans une nouvelle ère »

-

En marge de notre jeu‐concours Babolat Aero, nous avons rencontré Gaël Moureaux, chef de produit chez Babolat. L’occasion pour lui de nous exposer les spéci­fi­cités de l’Aero nouvelle géné­ra­tion, une raquette au cadre devenu mythique avec Rafael Nadal. Rencontre.

Quand on a un best‐seller comme l’Aero, y toucher, c’est prendre des risques ?
En tant que marque spécia­lisée dans les sports de raquettes, Babolat travaille étroi­te­ment avec les joueurs pour comprendre l’évolution du jeu et déve­lopper des équi­pe­ments qui corres­pondent réel­le­ment à leurs besoins : chacune des inno­va­tions de Babolat est basée sur l’observation du jeu et des joueurs sur le terrain. L’Aero est un pilier de notre gamme et, quand on a commencé notre programme, en 2013, pour imaginer son futur, on s’est d’abord basés sur un certain nombre de données et des constats très clairs, qui nous ont offert une vraie ligne direc­trice dans son développement.

Pouvez‐vous nous en dire plus ?
Avec le programme Play, on récolte quoti­dien­ne­ment des infor­ma­tions. De plus, on s’est aussi appli­qués à inter­roger les joueurs de notre team, nos coachs, tous nos espoirs, les prati­quants. De tous ces entre­tiens, on en a conclu que le tennis moderne exige des joueurs plus d’agres­si­vité, qu’ils trouvent plus d’angle, que leurs coups soient plus puis­sants tout en gardant la balle dans le court : le spin est devenu incon­tour­nable dans le jeu. Les joueurs Aero cher­chaient encore davan­tage de lift. Il fallait donc que l’on aille dans cette direc­tion et que l’on trouve les clefs pour répondre à cette demande.

C’est comme cela que vous avez décidé de changer le plan de cordage, par exemple…

Là, vous allez trop vite en besogne (rires). D’abord, on a analysé la gestuelle et il est apparu que, pour avoir un lift optimal, il fallait plus de vitesse de bras. Comme pour une voiture de sport, on a donc amélioré forte­ment l’aé­ro­dy­na­misme du cadre. C’était déjà son point fort, mais on est allés encore plus loin. On a d’ailleurs travaillé en souf­flerie à Magny‐Cours, qui a été le berceau de la Formule 1. Ces tests nous ont beau­coup servi.

Cela vous a permis de conce­voir, notam­ment, les premiers prototypes ?

Oui, mais, surtout, cela nous a donné la voie à suivre. D’emblée, on s’est rendu compte que la raquette devait être plus « mono­bloc », qu’il fallait en gommer les aspé­rités, tout ce qui dépas­sait et qui pouvait repré­senter un frein à la péné­tra­tion de la raquette dans l’air. C’est aussi pour cela que la nouvelle Aero est un vrai chan­ge­ment par rapport à la précédente.

Une fois qu’on a un proto­type, on peut le mettre entre les mains de Rafael Nadal ?
Les joueurs profes­sion­nels, comme les pilotes de F1, sont à la recherche de tout ce qui peut améliorer leurs perfor­mances. Cela se joue sur des détails. Alors, bien sûr, Rafael nous a aidés. Ses retours ont été précieux, on l’a même vu jouer avec un proto. C’était à Monte‐Carlo.

Pourquoi l’a‐t‐il abandonné ?
Il ne l’a pas aban­donné et je peux vous assurer qu’il jouera avec la nouvelle Aero. En revanche, on ne maîtrise pas le calen­drier. Il faut un temps d’adap­ta­tion, cela ne se fait pas en deux jours. Par exemple, Caroline Garcia a eu une période, en juillet, avant la tournée US, où elle a pu tester le nouveau modèle avec un vrai programme. Derrière, elle a joué avec à l’US Open.

On a beau­coup parlé d’aé­ro­dy­na­misme, mais qu’en est‐il du spin (lift) ?
Un lift optimal repose sur deux éléments essen­tiels : l’aérodynamisme, donc, mais égale­ment la liberté de mouve­ment des cordes. Ainsi, on a changé le plan de cordage pour permettre aux cordes d’avoir plus de mouve­ment. Là aussi, tous les tests réalisés avec ces chan­ge­ments ont été concluants. En plus de ce gain en vitesse et en lift, les joueurs ont expliqué qu’ils avaient la sensa­tion de trouver plus faci­le­ment de la longueur de balle. Or, dans le tennis moderne, à tous les niveaux, jouer long, c’est souvent poser des problèmes à son adversaire. 

On vous sent très sûr de vous !
Ce n’est pas le mot, mais je sais qu’on a respecté le cahier des charges qu’on s’était fixé et que cette nouvelle Aero n’est pas une juste deuxième version de l’an­cienne. C’est véri­ta­ble­ment un nouveau modèle qui garde l’ADN d’ori­gine, mais apporte de nouvelles performances. 

Question look, là aussi, c’est une vraie rupture…

Avec cette nouvelle version, l’Aero entre dans une nouvelle ère : on est allés encore plus loin que la précé­dente version avec un nouveau cadre et de nouvelles tech­no­lo­gies. Le design, lui‐même, devait incarner cette rupture. C’est pour­quoi nous voulions avoir la raquette la plus pure possible.
Pour renforcer la struc­ture mono­bloc, on s’est appuyés unique­ment sur deux couleurs extrê­me­ment fortes : le jaune, qui incarne, à la fois, l’ADN de l’Aero et la créa­ti­vité ; et le noir, pour la tech­ni­cité, le tout dans un design soigné et épuré. 

Avez‐vous un regret au sujet d’une inno­va­tion que vous vouliez apporter ?

Non, sincè­re­ment. J’ajouterais même qu’on est parvenus à déve­lopper de concert l’Aero et l’Aero Play alors que la partie n’était pas gagnée d’avance. Maintenant, il ne reste plus qu’à véri­fier que le produit fonc­tionne auprès de nos clients. D’après les premiers chiffres, c’est le cas. Cela veut dire que l’on répond à une attente et que l’Aero va rester leader sur son marché.

Pour tenter de gagner la nouvelle Aero de chez Babolat, il suffit de parti­ciper à notre événe­ment Facebook en cliquant ici