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Gustavo Kuerten – Paul‐Henri Mathieu : le match d’adieu ?

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Le sort a décidé d’op­poser le Brésilien Gustavo Kuerten à Paul‐Henri Mathieu lors du premier tour de Roland‐Garros. Le triple cham­pion Porte d’Auteuil, devrait à cette occa­sion faire ses adieux au public pari­sien après plus d’une décennie passée sur le circuit profes­sionnel. Il est l’heure pour la rédac­tion de GrandChelem de ressortir l’in­ter­view de Guga parut tout récem­ment dans le mag 8.

Le match entre Gustavo Kuerten et Paul‐Henri Mathieu devrait rapi­de­ment tourner à l’avan­tage du Français, mais l’es­sen­tiel n’est pas là. Ce match aura à n’en pas douter une autre saveur. La saveur d’un adieu, un adieu à un grand joueur qui va disputer dans quelques jours son onzième et dernier Roland‐Garros. Le Brésilien, vain­queur à trois reprises à Paris, a déjà prévu d’ar­borer le même maillot jaune et bleu que lors de son succès Porte d’Auteuil en 1997… c’était son premier sacre pari­sien. Pour l’oc­ca­sion la rédac­tion de GrandChelem remet au jour une partie de l’in­ter­view du champion.

Pour revenir sur Roland Garros, à part gagner trois fois le titre, quels sont tes meilleurs souve­nirs à Paris ?
J’en ai beau­coup. Dès la première fois que je suis arrivé, j’étais tout excité. J’avais 15 ans quand j’ai débarqué et on a réussi à rentrer, on avait même des billets. J’ai vu Lendl jouer contre Oncins, le joueur brési­lien. C’est un très bon souvenir, car dès qu’on a commencé à regarder le match, Oncins a retourné le match et fina­le­ment il a gagné au cinquième set le lende­main. L’ambiance là‐bas a toujours été très spéciale pour moi. Dès le début, mon rêve a commencé à prendre réalité. Il y a bien sûr eu trois années inou­bliables pour moi, mais chaque moment que j’ai passé là‐bas, même les années où je n’ai pas joué mon meilleur tennis, a été impor­tant pour moi, car c’est le tournoi qui me motive pour me surpasser le reste de l’année.

As‐tu au moins un mauvais souvenir à Roland Garros ? 
Oui, j’ai été jeté du court une fois, la seule fois de ma vie, en double. Je crois que c’était en 1998 (Rires). Mais je pense que même cela a été impor­tant pour moi, car j’ai pu en tirer des leçons. Même si ce n’est pas un bon souvenir, l’ex­pé­rience m’a permis d’ap­prendre à mieux me contrôler plus tard.

C’était quoi le problème ? Tu as eu un avertissement ?
Nous avons eu une discus­sion sur une balle de break. Je jouais avec Meligeni. Rafter jouait avec Bjorkman. Nous étions en quart de finale. Il y a eu une grosse discus­sion entre Meligeni et l’ar­bitre. Ils discu­taient et discu­taient, et puis fina­le­ment nous avons perdu ce break et j’ai jeté ma raquette. Mais je l’ai lancé trop loin. J’avais visé ma chaise, mais la raquette a rebondi et a failli toucher l’ar­bitre (Rires)… A la fin, il est venu pour discuter, mais j’en avais marre, j’ai dit non, non, je dois partir. Ils m’ont expulsé du match. J’ai perdu mes points et tout…J’ai eu un peu de malchance, mais c’était une bonne leçon.