AccueilInterviewsJL Ténédos : "Les interclubs, c'est ce qu'on aime !"

JL Ténédos : « Les inter­clubs, c’est ce qu’on aime ! »

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Alors que les phases finales mascu­lines et fémi­nines des inter­clubs se tiennent samedi et dimanche à Marcq‐en‐Barœul dans le Nord, la rédac­tion de We Love Tennis est allée à la rencontre de Jean‐Luc Ténédos, Président de la Ligue des Flandres. Pour l’organisateur, cette épreuve est un monu­ment du tennis français.

J’imagine que c’est une grande satis­fac­tion pour votre ligue d’accueillir ces finales des cham­pion­nats de France par équipe de première divi­sion ?

C’est toujours un immense bonheur ! Je ne vous cache pas que c’est un énorme plus de rece­voir ces inter­clubs dans le Nord. Cela permet de mettre en lumière toute la région.


Justement, c’est la troi­sième année de suite que la ligue des Flandres accueille ces phases finales, Marcq‐en‐Barœul devient une étape incontournable…

En effet, nous sommes des habi­tués puisque cela fait déjà trois ans que nous orga­ni­sons ces phases finales hommes et femmes. Mais cette année sera la dernière en prin­cipe, enfin seule­ment en prin­cipe car pour l’instant il n’y a pas de candi­dats qui corres­pondent aux cahiers des charges. Nous nous étions engagés sur trois ans, mais bon on verra bien…

Beaucoup ne connaissent pas ces inter­clubs, est‐ce qu’il y a un souci de valo­ri­sa­tion ?

Oui véri­ta­ble­ment. Cette épreuve devrait, sans aucune doute, être davan­tage valo­risée qu’elle ne l’est aujourd’hui. Quand je vois que dans certains jour­naux on ne parle que de foot sans arrêt, et que pour nos inter­clubs tout ce qu’on trouve c’est juste une demi‐page mal remplie, c’est navrant…

« Quand on voit que ces phases finales ont vu défiler des joueurs comme Tsonga, Benneteau, Simon ou encore Goffin »

Et pour­tant c’est une compé­ti­tion de prestige…

C’est vrai. Il y a de très belles équipes, autant chez les filles que chez les garçons. Ce week‐end, on va assister à du très très haut niveau, même si à ce jour on ne connaît pas encore les compo­si­tions, les capi­taines gardent cela secret (rires). Mais quand on voit que ces phases finales ont vu défiler des joueurs comme Tsonga, Benneteau, Simon ou encore Goffin, on ne peut pas dire que ces inter­clubs ne font pas rêver !


En parlant de faire rêver, l’épopée magique de Quimperlé l’an passé a connu un certain écho. Tout cela doit être très positif ?

Oui, l’année dernière c’était vrai­ment génial. On avait l’impression qu’il ne pouvait rien arriver aux joueurs de Quimperlé, qu’ils étaient sur un nuage. C’est bien, cela a remis les pendules à l’heure. Un joli parcours qui a mis en valeur la compé­ti­tion. On espère assister à une autre très belle histoire cette année…

Chez les garçons, Lille est revenu de loin pour accéder à ces phases finales. Elle pour­rait être là cette belle histoire ?

C’est vrai que les Lillois ont frôlé l’élimination. Après deux défaites d’entrée, ils sont parvenus à enchaîner trois superbes victoires pour se quali­fier. Mais main­te­nant les comp­teurs sont à zéro. Il y a telle­ment de facteurs qui entrent en jeu que c’est dur de dire qui est favori de qui ne l’est pas. Je ne ferai pas de pronostic même si mon cœur est au nord…

« Dur de dire qui est favori »

D’ailleurs, avec le TC Lillois et le TCM Denain, quoi de mieux pour valo­riser le tennis dans la Ligue des Flandres ! On suppose que le public se dépla­cera en masse ?

Oui ! La salle va être pleine, les places se réservent à vitesse grand V. On voit tout de suite le succès rencontré par cette épreuve. On compte 1500 places par jour, c’est dire ! Mais vous savez, cela permet aussi de vivre quelque chose d’exceptionnel avec tous les béné­voles. Depuis trois ans, ce sont 200 hommes et femmes qui donnent de leur temps pour rendre cet événe­ment aussi unique. ce n’est que du plaisir pour eux !

Le travail en amont doit être énorme ?

Eh oui, accueillir tout ce petit monde c’est beau­coup de travail et de stress… De plus, cette année on a eu plus de mal à boucler le budget. Il a fallu tenir compte de la crise, des circons­tances écono­miques. Tous les parte­naires insti­tu­tion­nels nous ont suivis mais les privés commencent à tirer la langue, ça sera très diffi­cile de les retenir pour l’année prochaine. Mais vous savez, au final, ces cham­pion­nats de France ce n’est que du bonheur !

On devine que vous êtes un véri­table amou­reux de ces inter­clubs. Qu’est ce qui vous passionne tant ?

On retrouve vrai­ment l’esprit d’équipe et j’adore ça. Les inter­clubs c’est la bonne ambiance, la convi­via­lité, le respect… c’est ce qu’on aime dans le tennis ! En plus, comme vous le savez, le Nord est quand même réputé pour être une terre d’accueil.

Un dernier mot ?

Que le meilleur gagne !