AccueilInterviewsMichael Llodra: "Aller plus haut encore en 2009"

Michael Llodra : « Aller plus haut encore en 2009 »

-

Celui qui a réalisé un début de saison 2008 toni­truant, reviens pour WLT/GrandChelem sur ce millé­sime assez excep­tionnel, cet entre­tien a été réalisé au tournoi de Lyon, la partie concer­nant l’af­faire Gilles Simon a déjà été publiée sur Welovetennis.

On peut dire que tu as réalisé une bonne saison..

C’est vrai, c’est un bilan très positif, j’ai atteint le meilleur clas­se­ment de ma carrière, et surtout j’ai gagné deux tour­nois. De plus, j’ai atteint à nouveau un huitième de finale à Roland‐Garros. Cela reste donc une très bonne saison, sauf sur la fin d’année où je suis un peu déçu car j’ai eu des problèmes physiques alors que j’aime bien jouer en indoor. Je pense que l’année prochaine j’ai encore une belle carte à jouer.


As‐tu le souvenir d’une année aussi poti­tive pour toi et tes compatriotes ?

C’est vrai que c’est assez incroyable. Beaucoup de victoires, de titres, une grande année vrai­ment, je dirais même un superbe millé­sime, on est la nation la plus forte dans les 100 premiers, c’est impres­sion­nant. Quand je vois que le clas­se­ment du 15e Français qui est dans le Top150, cela veut dire que le niveau moyen est très très elevé, cela veut aussi dire qu’il y a du monde derrière qui pousse. Enfin, ce qui est positif égale­ment c’est qu’il y a beau­coup de caté­go­ries d’âge, que cela se suit, cela signifie aussi que la relève est là.


Est‐ce que cette conc­cu­rence crée une émulation ?

Si on revient un peu en arrière, on peut dire que l’on a accompli un début en fanfare. Je gagne le premier tournoi de l’année à Sidney, et Jo est en finale à l’Open d’Australie, forcé­ment cela donne le tempo (rires). En fait, c’est vrai que l’on a tous envie de tirer les uns et les autres vers le haut. Cette saison, il y a des joueurs qui ont très bien joué, qui s’en­trainent dans diffé­rentes struc­tures. Cela confirme aussi que l’on peut très bien joué à tout âge, en s’en­trai­nant diffé­re­ment, au final effec­ti­ve­ment il y a une vraie émulation.


Dans le « milieu » on parle beau­coup de votre inter­view où vous avez avoué avoir beau­coup travaillé physi­que­ment et notam­ment en faisant pas mal de jogging ?

On ne peut pas résumer mon début de saison à quelques joggings. Chaque joueur a des points forts et faibles. Mon point faible c’est l’en­du­rance, se faire mal physi­que­ment. Je le faisais mais pas assez régu­liè­re­ment. On a insisté là dessus en trou­vant les bons dosages grâce aux cher­cheurs du team Lagardère, et c’est vrai que j’ai trouvé des ressources mentales à l’en­trai­ne­ment qui m’ont permis de passer un cap en compétition.

A quoi est due cette réus­site tricolore ?
Je sais pas, on se rencontre qu’il y a beau­coup de joueurs, prenez Marc Gicquel par exemple, il s’en­traine tout seul et il est encore au top. En fait, chacun fait son bonhomme de chemin et trouve son équi­libre. Il n’y a pas de recettes magiques, il y’en a qui préfèrent travailler en groupe, d’autres indi­vi­duel­le­ment. Chacun se connait et essaye de donner le meilleur de lui même. Mais à la base, il y a surtout beau­coup de talents en France. Ce n’est pas le fruit du hasard si sur toutes les surfaces un joueur fran­çais peut poten­tiel­le­ment l’emporter. Cela veut dire aussi que l’on a un mode de fonc­tion­ne­ment pour les jeunes et la forma­tion qui est performant.


Est‐ce que la puis­sance France dans le monde du tennis existe ?

C’est vrai que l’on a tout, et notam­ment un tournoi du Grand Chelem, on a fait des résul­tats en Coupe Davis. Mais il n’y a pas une supré­matie de la nation France sur le circuit. Après, c’est vrai qu’il y a une période où les anciens sont encore compé­ti­tifs, une ving­taine dans les 150 premiers. Après notre image reste encore celle du joueur talen­teux mais pas bosseur. Mais cela est entrain de changer. De plus la réalité est que l’on s’en­traine plus rigou­reu­se­ment. On a plus rien à envier aux Espagnols par exemple même s’ils sont plus perfor­mants que nous dans les grands évène­ments. Certes, il manque une victoire en Grand Chelem pour confirmer cela, mais on était pas loin cette saison, et on a de très bonnes chances pour 2009.


Est‐ce que la concre­ti­sa­tion ce n’est pas une victoire en Coupe Davis ?

Je pense que notre niveau moyen est très elévé. Avant, il y avait Richard qui était devant et il y avait effec­ti­ve­ment un petit trou. Dans les prochaines années, on va donc avoir une équipe très très forte. Aux yeux des autres équipes, c’est très rare, sept ou huit joueurs compé­ti­tifs, sur toutes les surfaces, plusieurs possi­bi­lités de double, et je me dis pour­quoi pas l’emporter dès 2009.

Quels sont tes objec­tifs pour 2009

Le fait d’avoir touché le très haut niveau, d’avoir grimpé me donne envie d’aller encore plus haut. Les objec­tifs vont donc être elevés. Pour ma part gagner des titres cela a plus de valeur qu’un clas­se­ment même si l’un ne va pas sans l’autre. Je suis capable d’aller plus haut et de gagner notam­ment un tournoi fran­çais car je n’ai jamais réalisé cette performance.