AccueilInterviewsOlivier Rochus: "Je viens du mini-tenni"

Olivier Rochus : « Je viens du mini‐tenni »

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Olivier Rochus réalise une carrière remar­quable, on se devait d’aller à sa rencontre pour le lance­ment de GrandChelem en Belgique mais aussi de welovetennis.be. Avec 2 titres, 4 finales, et une tech­nique proche de celle de Federer, Olivier Rochus revient pour nous sur la diffé­rence entre un joueur Wallon et un joueur Flamand. 

Comment tu expliques la qualité du tennis belge au regard de la gran­deur du pays ? 

Oui je suis d’ac­cord avec toi, ça tient effec­ti­ve­ment d’une petite sorte de miracle. On n’a pas de grands moyens mais aujourd’hui il y a quand même du monde dans les cent premiers : Steve Dacins, Kristof Vliegen, mon frère et moi, Xavier Malisse qui revient après des bles­sures. Tu ajoutes à ça les filles, Kim et Justine, numéro 1 mondial, c’est quand même pas mal du tout. Je crois qu’on peut parler de miracle. 

Comment fonc­tionne le système de détec­tion belge ? 

La fédé­ra­tion belge fait un bon travail. Elle a mis en place la poli­tique du mini‐tennis qui marche très bien et dont moi je viens. Justine Henin et moi, on a appris à jouer au mini‐tennis avec les raquettes et les balles molles. C’est de là d’où on vient. C’est ce qui nous a permis de mettre en place une belle technique. 

Justement Kristof Vliegen nous parlait de cette diffé­rence d’ap­proche du jeu selon qu’on soit wallon ou flamand

Oui, alors je ne sais pas trop ce qui est fait dans les clubs mais il est vrai qu’il y a cette petite diffé­rence. Quand j’étais jeune, lors de regrou­pe­ment fédéral, jouer contre les Flamands, ça voulait dire jouer des gars hargneux, bagar­reurs, des guer­riers. Alors que pour eux, l’image du wallon, c’est l’image de la belle tech­nique. Si tu traînes dans les clubs flamands, tu les enten­dras toujours te parler du wallon « avec son beau petit coup droit ». Moi j’ai toujours été Olivier Rochus avec son beau petit coup droit (Sourires).

Avec autant de joueurs dans les cent premiers, est‐ce que tu penses que vous pouvez gagner la Coupe Davis ? 

(Hésitation) Non, je ne dis pas qu’on peut la gagner, mais on pour­rait au moins faire un quart ou une demi. Mais jusqu’à présent, je te dirais qu’on n’a vrai­ment pas eu de pot. Pas eu de pot dans le tirage. On va jouer les Suisses, Wavrinka et Federer, et c’est injouable. On descend, on remonte, on joue un match de barrage, un autre, c’est vrai­ment très dur parce qu’on sens qu’on n’est jamais très loin. En tout cas j’ai ce senti­ment là depuis le début : il nous manque juste un peu de chance.