AccueilInterviewsParmentier : "Et dire que je ne devais pas y aller"

Parmentier : « Et dire que je ne devais pas y aller »

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Lauréate du tournoi d’Istanbul après une semaine riche en émotions, Pauline Parmentier, nous a accordé un entre­tien qui sera publié dans notre prochain numéro de GrandChelem spécial Roland‐Garros. On en a quand même profité pour revenir sur sa victoire sur les rives du Bosphore.

Quel est ton senti­ment là, lundi après ce titre ?

A vrai dire, je ne sais pas trop. Ces dernières semaines il s’est passé telle­ment de choses. D’abord cette défaite sur l’ITF en Tunisie puis ce stage de fou en Fed Cup, et main­te­nant un titre après des matchs où j’ai dû me battre tout le temps.

On sent d’ailleurs que physi­que­ment tu n’al­lais rien lâcher ?

Physiquement, je me sens forte, je suis assez sereine de ce côté là. Je savais lors de la finale et sur les tours précé­dents que j’avais quand même une toute petite marge, que se faire breaker ce n’était pas la fin du monde, que j’al­lais avoir d’autres occa­sions, ce qui par exemple n’a pas été le cas en Fed Cup face à des joueuses Top 20. Cela m’a permis d’être plus cool, plus relâ­chée et cela m’a réussi.

Sauf que dans cette finale tu mènes un set à zéro, 3–1 et là c’est un peu la catastrophe ?


En fait, la vérité c’est que je me suis imaginée soulever le trophée. Pendant un instant, j’ai reculé, elle a repris le dessus. J’ai été rattrapée par l’évé­ne­ment. J’ai eu la même sensa­tion dans la troi­sième manche mais là j’ai décidé de repousser toute de suite cette idée.

Ce résultat est le fruit de quoi ?

De plusieurs éléments, d’abord de mon chan­ge­ment de raquette, de ma bonne semaine à Aix‐en‐Provence, et aussi du hasard car je n’étais pas dans le tableau samedi matin, c’est le soir que l’on m’a dit que c’était bon. Et du travail acharné avec mes coaches Olivier Patience et Loïc Courteau, fina­le­ment on n’a jamais renoncé.

On sait que tes coaches n’étaient pas présents d’ailleurs, c’est pas trop dure de vivre ces moments toute seule ?

Si et c’est bien pour cela que je suis partie avec ma maman (rires). En finale, si vous avez vu les images, j’avais un coach de premier choix puisque Jérémy Chardy qui joue le tournoi ATP cette semaine était présent. D’ailleurs, il m’a bien aidé dans le dernier set. Je l’ai beau­coup regardé et il m’a donné des très bons conseils, j’en profite encore pour le remercier.

Maintenant il va falloir aller à Rabat ?

Non, j’ai décidé de faire une pause et aussi de profiter de ce moment. Après, j’irai à Cagnes‐sur‐Mer et à Strasbourg. Je ne me fixe pas d’ob­jec­tifs précis, j’ai juste envie de rester dans cette bonne dynamique.

Retrouvez gratui­te­ment et en inté­gra­lité le numéro 63, le dernier numéro de notre maga­zine GrandChelem… Bonne lecture !