Témoin privilégié des adieux de Gustavo Kuerten à Paris, « PHM » n’en était toujours pas revenu quelques instants après la rencontre, complètement sonné par l’amour du public français pour son « Guga ».
Comment as‐tu vécu ce match, particulier pour ton adversaire ?
C’est un match spécial. C’est difficile à décrire. C’est le seul match que j’ai joué ainsi dans ma carrière. C’était son dernier match. Je suis content que l’on ait pu faire quelques beaux points. Il a pris beaucoup de plaisir sur le court. Sauf catastrophe, je sais que je vais m’imposer. C’est difficile de garder sa concentration. On est forcément troublé.
As‐tu été surpris par son niveau de jeu par rapport à Monte‐Carlo, il y a un mois, où tout le monde était catastrophé ?
Je ne l’ai pas vu jouer à Monte‐Carlo. Je l’ai vu jouer à Miami contre GROSJEAN, où il a perdu 1⁄6 6⁄7. Il est très limité dans ses mouvements du fond du court. Il sert encore très très bien. Sur dur, il aurait pu être dangereux. Du fond de court, sur ses déplacements, il est très limité.
Comment as‐tu vécu le fait que le public français encourageait plus Kuerten que toi ?
Très bien. Si j’avais pu crier « Guga », je l’aurais fait ! C’est un joueur extraordinaire, une légende du tennis. Il a gagné trois fois Roland Garros. Il a marqué l’histoire. C’est fabuleux. C’est normal.
Est‐ce l’un des matches de ta carrière où tu as eu le plus d’émotion ?
C’était très spécial. J’avais l’impression de jouer une finale. Tout le monde criait pour Guga. Le court était plein. Il y avait une bonne ambiance. Je ne jouerai qu’un match comme cela dans ma carrière, c’est sûr.
Publié le dimanche 25 mai 2008 à 19:47