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Paul‐Henri Mathieu : « Si j’avais pu crier ‘Guga’, je l’au­rais fait »

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Témoin privi­légié des adieux de Gustavo Kuerten à Paris, « PHM » n’en était toujours pas revenu quelques instants après la rencontre, complè­te­ment sonné par l’amour du public fran­çais pour son « Guga ».

Comment as‐tu vécu ce match, parti­cu­lier pour ton adversaire ?
C’est un match spécial. C’est diffi­cile à décrire. C’est le seul match que j’ai joué ainsi dans ma carrière. C’était son dernier match. Je suis content que l’on ait pu faire quelques beaux points. Il a pris beau­coup de plaisir sur le court. Sauf catas­trophe, je sais que je vais m’im­poser. C’est diffi­cile de garder sa concen­tra­tion. On est forcé­ment troublé.

As‐tu été surpris par son niveau de jeu par rapport à Monte‐Carlo, il y a un mois, où tout le monde était catastrophé ?
Je ne l’ai pas vu jouer à Monte‐Carlo. Je l’ai vu jouer à Miami contre GROSJEAN, où il a perdu 1667. Il est très limité dans ses mouve­ments du fond du court. Il sert encore très très bien. Sur dur, il aurait pu être dange­reux. Du fond de court, sur ses dépla­ce­ments, il est très limité.

Comment as‐tu vécu le fait que le public fran­çais encou­ra­geait plus Kuerten que toi ?
Très bien. Si j’avais pu crier « Guga », je l’au­rais fait ! C’est un joueur extra­or­di­naire, une légende du tennis. Il a gagné trois fois Roland Garros. Il a marqué l’his­toire. C’est fabu­leux. C’est normal.

Est‐ce l’un des matches de ta carrière où tu as eu le plus d’émotion ?
C’était très spécial. J’avais l’im­pres­sion de jouer une finale. Tout le monde criait pour Guga. Le court était plein. Il y avait une bonne ambiance. Je ne jouerai qu’un match comme cela dans ma carrière, c’est sûr.