Sam Sumyk, notre spécialiste revient pour nous sur l’US Open avec son franc parler, et son expertise, un petit régal !
Sam, on a vécu un tournoi assez dingue
Oui, à l’image de New‐York en fait. Cette édition 2009 de l’US Open a été incroyable. Del Potro qui terrasse Federer, l’affaire Serena Williams, le chamboulement dans la hiérarchie du circuit féminin, la victoire de Kim, j’ai pris un vrai pied.
Revenons tout d’abord à cette affaire Serena, qu’en penses‐tu ?
Le débat est éternel. Il y a le règlement ok, mais là on est quand même à 15–30…Je sais pas. Ce qui en revanche est impardonnable, c’est l’attitude de Serena qui s’en prend à l’arbitre, il est évident qu’en réagissant comme ça, elle savait qu’elle prenait de vrais risques..
Elle a pris une amende…
10.000 « Dols », ça m’a fait bien rire, 10.000 dollars pour Serena, c’est rien du tout. Une sanction plus tennistique aurait été plus logique comme l’obliger à s’aligner sur certains tournois pour faire la promotion du tennis.
Le tournoi féminin a été plus que spectaculaire…
Comme tu dis, pas une Russe en quart de finale, on peut presque parler de révolution. Tout cela fait du bien au tennis, c’est l’essentiel.
Et Vera dans tout ça ?
Nous n’avons pas fait un mauvais tournoi. Vera est en Russie en ce moment, elle se soigne toujours, elle se repose, elle reprend l’entraînement ce lundi. Après on fera la tournée en Asie et nous irons au tournoi de Moscou.
Est‐ce que Del Potro t’a impressionné ?
Heureusement, tu as vu cette qualité de tennis, cette intensité, c’est vraiment incroyable. Le mec a fait preuve d’une maturité de dingue face à Federer. Au final, il a imposé son jeu et n’a jamais vraiment baissé son rythme, c’est assez rare face au Suisse surtout en finale
Et commen as‐tu apprécié la performance de Federer ?
Federer, c’est le roi. J’ai adoré son attitude super relax après la balle de match. Il était tranquille sur sa chaise. Le mec sait qu’il va en gagner d’autres, il est serein, quel champion !
Et les bilans des français ?
Je te laisse répondre. Je dirais que les tournois du Grand Chelem sont toujours des révélateurs. Dans ma carrière je n’ai jamais dépassé le cadre des demi‐finales () . C’est là, la vrai différence, le dernier 8, les demi c’est un autre niveau, un autre monde. Regarde Murray, il tombe quand ça commence à vraiment envoyer. En Grand Chelem, il y a rarement des surprises, d’autant plus aujourd’hui avec le niveau pratiqué.
Tu es surpris par ce niveau ?
Ce niveau c’est grâce à deux monstres : Federer et Nadal. Il y a ceux qui ont compris les sacrifices qu’il fallait faire pour les titiller et il y a ceux qui resteront toujours un cran en dessous car en haut, ils sont encore là pour longtemps !
Publié le jeudi 17 septembre 2009 à 13:08