Sorti des qualifications, Sébastien de Chaunac, classé 253ème à l’ATP a sorti le Belge Steve Darcis en cinq sets (2−6, 6–3, 0–6, 6–2, 6–2). Le Français très ému de cette victoire se confie sur sa chevauchée fantastique de l’autre côté de la terre.
Cette victoire doit être chargée d’émotion ?
Je pense que j’ai vécu déjà deux moments très forts dans ma carrière. Le premier quand j’avais battu Chang à Roland‐Garros 2002 puis le second en éliminant Coria, chez moi, à l’ Open 13. Mais je n’avais jamais craqué comme cela. J’ai essayé de me contenir parce que c’est inhabituel pour moi de pleurer comme cela. Ca ne m arrive jamais. Finalement, j’ai laissé aller. J’ai un peu de mal à expliquer cette profusion d’émotions mais ça fait du bien de pleurer.
En gagnant en qualifications, vous avez finalement eu une belle préparation..
C’est vrai, finalement l’avantage de ne pas mettre une balle la veille en qualif’, c’est qu’on se relâche. On se dit que finalement on reprend l’avion demain soir alors bon autant tenter le tout pour le tout. Du coup, le lendemain à l’entraînement j ai fait quelques ajustements. Et comme j’étais relax, ça tournait bien. Finalement, la confiance ne se construit pas que sur du positif. En tout cas, je suis content. Ca ne m’arrive pas tous les jours de passer un premier tour en Grand Chelem. C’est seulement la deuxième fois dans ma carrière.
Avec votre classement, un deuxième tour, c’est aussi des revenus intéressants…
Cela ne change pas grand chose entre le premier et le deuxième tour. Mais c’est vrai qu’à mon niveau ça représente beaucoup d’argent. Après, il y a encore trois mois, je me posais de grosses questions quant à mon avenir. J’ai 31 ans et c’est difficile quand on joue des plus petits tournois. Il faut vraiment s’accrocher. Et ressentir à nouveau des sentiments comme ça, qui sont finalement très rares dans ma carrière, c’est vraiment ça qui est bon.
Publié le mardi 20 janvier 2009 à 13:52