Franck Boucher, notre spécialiste, a répondu à nos questions avant de s’envoler pour les antipodes, où il va assister à son 15ème Open d’Australie. Il nous livre quelques pépites et nous plonge dans l’atmosphère très spéciale du premier tournoi du Grand Chelem.
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Avant de parler de l’Australie, on a observé que beaucoup de joueurs ont fait de l’ile Maurice, le « Hot‐spot » de leur préparation, pourquoi ?
En fait, par son climat, ses installations, l’Ile Maurice est l’endroit idéal. Pas de foules, ni de badauds, les champions sont au calme. Après c’est vrai aussi que la société Beach Comber s’est positionnée sur ce « créneau » en voulant attirer les stars du circuit en mettant à leur disposition des installations de très haut niveau. Le bouche à oreille a vite fonctionné. Cette année Nadal, Simon, sont venus ici soit pour se ressourcer, soit pour s’entrainer et préparer la saison. D’ailleurs, je constate que depuis des années, les joueurs se préparent avec plus de minutie que par le passé, c’est vraiment l’impression que j’ai.
L’Open d’Australie réprésente quoi pour toi ?
La passion du tennis au sens large. Des supporters partout, du soleil, des gens qui viennent au stade peints des pieds à la tête, et puis des matchs de folie. Un match peut basculer à tout moment en Australie à cause de la chaleur, ce n’est jamais perdu, vraiment. C’est aussi un stade où il y a beaucoup d’espace. C’est donc très convivial, et pour les faire tous les 4 régulièrement, je peux vous dire que cette notion de fête c’est la marque de fabrique du tournoi. En plus, il y a beaucoup de bruit, d’ambiance, on est vraiment loin du All England Club.
Que penses‐tu des conditions de jeu ?
C’est assez proche de l’Us Open, mais avec les mouches en plus, jamais vu ça. D’ailleurs même les joueurs sont embêtés par ça, suivant le sens du vent cela peut être vraiment terrible. C’est aussi le seul tournoi où l’on peut voir un joueur tomber sur le court, heureusement maintenant on surveille de près le thermomètre.
Ton meilleur souvenir ?
Bien évidemment la demi‐finale Grosjean‐Clément. Un match en 5 sets, Arnaud qui sauve des balles de matchs et qui finalement l’emporte face à son pote. Une heure après ce terrible affrontement, je les ai retrouvés dans le hall de l’hôtel ensemble entrain de « déconner ». Cela m’a marqué. Comme le texte qu’avait préparé Arnaud pour la finale, il avait deux papiers dans sa poche (NDLR : Une version pour la victoire, une pour la défaite) car il ne maitrisait pas bien l’anglais, finalement cela s’est très bien passé.
Un petit mot sur Djokovic qui a signé chez vous ?
Djokovic chez Head, c’est le transfert de l’année, et une très bonne nouvelle aussi pour la marque pour laquelle je travaille. Djokovic, c’est de la trempe de nos illustres stars comme Agassi, Safin. C’est pourquoi on travaille sur des nouveaux produits, sur des concepts où Djokovic sera notre figure emblématique.
Publié le vendredi 16 janvier 2009 à 12:50