Eric Winogradsky, responsable du haut niveau masculin à la FFT, dresse le bilan de cette année 2013 pour nos Tricolores. Un bilan satisfaisant qui augure une belle année 2014 !
Eric, quel bilan tirez‐vous de l’édition 2013 de Bercy pour les forces françaises ?
Globalement, les performances des Français ont été en adéquation avec leur forme du moment. Richard (Gasquet) est celui qui est arrivé en surfant sur la meilleure dynamique. Il a atteint les quarts de finale, c’était logique. Gilles (Simon) et Jo (Tsonga) n’avaient, quant à eux, pas retrouvé l’intégralité de leurs moyens physiques et cela limite forcément le niveau de leurs performances face à une opposition très relevée, comme celle qu’on retrouve à Bercy. C’est dommage pour l’un comme pour l’autre, peut‐être un peu plus pour Jo, car cela l’a privé du Masters. Je veux aussi retenir une très bonne surprise : le parcours de Pierre‐Hugues Herbert. Nous lui avions octroyé une invitation pour les qualifications, il en a merveilleusement profité en atteignant le grand tableau, puis en passant un tour et en faisant plus que de la figuration contre Djokovic. C’est un bon indicateur. A ce propos, il a sollicité la Fédération, il y a peu, pour bénéficier d’un suivi lorsqu’il est à Paris. C’est une aide sur laquelle il peut désormais compter.
Gasquet s’est qualifié pour le Masters. A quel point est‐ce important d’avoir une présence française, là‐bas ?
C’est important, car cela vient confirmer les très bons résultats d’un joueur sur l’année. On n’était pas loin d’avoir deux Tricolores dans la compétition, en plus. Richard a été suffisamment régulier, je suis content pour lui. Cela souligne la qualité et la continuité de son travail.
Plus globalement, si vous deviez dresser un bilan de cette année 2013 ?
Dans l’ensemble, c’est une vraie satisfaction de pouvoir régulièrement compter sur Richard et Jo. Ils sont trois dans le top 20, ce qui nous permet d’espérer, à terme, de très bons résultats avec l’équipe de France. Gilles Simon, s’il est épargné par les soucis physiques en 2014, il peut légitimement espérer retourner dans les 10. Quant à Gaël Monfils, il est sur le retour. Il a accompli une bonne partie du chemin cette saison, puisqu’il a retrouvé un classement qui lui offre un statut de tête de série en Grand Chelem. Mais il lui reste encore un peu de boulot pour accéder à un rang digne du tennis qu’il est capable de produire. On peut parler aussi de l’arrivée de Benoit Paire au plus haut niveau. Il fait désormais partie du top 30, tout en sachant qu’il a encore une bonne marge de progression. Il a vraiment très bien évolué cette année. En 2014, il lui faudra confirmer dans un premier temps, puis mettre en place une stratégie pour continuer sa progression et viser un peu plus haut.
Richard et Jo ne sont pas les seuls à avoir été performants cette année…
Bien sûr que non, Jérémy Chardy et Julien Benneteau ont fait aussi une belle saison. Chardy avait notamment très bien commencé avec un quart en Australie. On pouvait penser qu’il était en mesure d’intégrer le top 20. Mais chaque chose en son temps. Julien confirme une nouvelle fois son statut de « tête de série » en Grand Chelem, ce qui est primordial lorsqu’on ambitionne de très bons résultats dans ces compétitions. Nous lui souhaitons dès 2014 de remporter son premier titre sur le circuit. Edouard Roger‐Vasselin atteint le meilleur classement de sa carrière (50) et frôle la qualification au Masters en double. Nicolas Mahut est revenu après être descendu au‐delà de la 200ème place mondiale. Il a en plus gagné ses deux premiers titres ATP et atteint la finale du double à Roland Garros avec Mika Llodra. Adrian Mannarino a réintégré les 100 meilleurs, c’est une grosse satisfaction. Kenny de Schepper a aussi atteint ce cap. Guillaume Rufin, s’il n’avait pas été contrarié par ses problèmes de hanche, aurait pu finir beaucoup plus haut. Enfin, Paul‐Henri Mathieu a eu des soucis et des problèmes personnels qui l’ont empêché de se maintenir dans le top 100, mais le niveau de jeu qu’il a montré en fin d’année devrait lui permettre de le retrouver en 2014, voire de faire mieux.
Vous parlez de 2014… Quel est le plus bel objectif à atteindre pour le tennis masculin français ?
Je crois que la famille du tennis français aimerait vraiment voir une victoire en Grand Chelem (sourire) ou un succès en Coupe Davis. Il faut être honnête. On a des joueurs dans le top 10, on a ce réservoir qui nous permet d’être ambitieux en Coupe Davis et de viser la victoire. Encore faut‐il y arriver. Et, avec Jo, Richard, ceux qui les suivent de près, pourquoi ne pas espérer un succès dans un tournoi majeur ?
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Publié le lundi 25 novembre 2013 à 16:23