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Pas de miracle pour Tsonga

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Opposé à Novak Djokovic en quart de finale du tournoi olym­pique, Jo‐Wilfried Tsonga a trop tardé à rentrer dans son match pour espérer quoi que ce soit. Battu 6–1 7–5, le Manceau ne créé pas la surprise, mais pourra se consoler avec le double où il dispose d’une réelle chance aux côtés de Mickaël Llodra.

Tous les espoirs Français repo­saient sur les épaules de Jo‐Wilfried Tsonga. Tête de série numéro 5 du tournoi, Jo a, comme tous ses adver­saires, béné­ficié du forfait de dernières minutes de Rafael Nadal pour les Jeux. Mais cette année plus qu’au­pa­ra­vant, Tsonga semblait suffi­sam­ment armé pour riva­liser avec les tous meilleurs. Et comme il l’a dit lui‐même, sur gazon et en deux sets gagnants, tout le monde peut battre tout le monde. Aujourd’hui, Novak Djokovic n’était mani­fes­te­ment pas « tout le monde ». Le Serbe a fourni une grosse pres­ta­tion à la hauteur de son stan­ding. Mais après son mara­thon face à Milos Raonic au deuxième tour, puis sa quali­fi­ca­tion hier tout en maîtrise face à Feliciano Lopez, rempla­çant de Nadal, Tsonga avait écrit les prémices d’une belle histoire dont beau­coup auraient aimé lire la dernière page dimanche prochain. Engagé dans le simple comme dans le double, Jo n’avait pas les armes pour riva­liser aujourd’hui. Il l’a lui même confirmé après sa défaite : « J’ai tout donné mais j’étais donné. Ce n’est déjà pas simple de battre Novak en étant bien. Je vais me recon­cen­trer sur le double. J’espère être récom­pensé de mes efforts. »

On atten­dait beau­coup de Tsonga aujourd’hui. Beaucoup et dès le début. Mais ce fût loin d’être le cas. En à peine 10 minutes de jeu, le Français se retrouve déjà en très mauvaise posture, mené 3 jeux à rien. C’en est alors déjà fini de la première manche d’au­tant plus que Djoko ne fait que très peu de fautes pendant que Jo pêche en coup droit. En à peine 32 minutes, Tsonga a un set de retard est est condamné à un reten­tis­sant exploit pour renverser la vapeur. Mais dès le début du second set, cette même vapeur semble déjà être favo­rable au Français qui breake d’en­trée pour mener 3–0. Sauf que là où un Djokovic enfonce le clou pendant que son adver­saire s’en­fonce lui‐même, Tsonga se relâche un peu et le Serbe en profite pour faire parler sa science du jeu dans les moments critiques. Ni une ni deux, voilà le numéro 2 mondial à nouveau dans le coup, effa­çant son break de retard sans trop de diffi­cultés. Pourtant, Tsonga est défi­ni­ti­ve­ment plus agressif en ce deuxième set et le prouve en domi­nant ses jeux de service. La muraille Djokovic se forme alors et renvoie tout jusqu’à ce que l’op­por­tu­nité du break ne se repré­sente. A 5–5, Djoko reprend le service de Tsonga et s’en­vole vers une demi‐finale face au local de l’évè­ne­ment, l’Ecossais Andy Murray.

Battu par un joueur meilleur et surtout plus frais qu’il l’était, Jo‐Wilfried Tsonga a tout de même réussi son tournoi olym­pique, ne cédant que face à l’ex­pé­rience du Serbe. Jo n’est, en plus de cela, pas apparu ridi­cule aujourd’hui malgré son retard à l’al­lu­mage. Tsonga peut désor­mais se consa­crer plei­ne­ment à l’issue de son tournoi en double pour lequel il tentera d’ac­céder au dernier carré dans quelques minutes. Novak Djokovic, de son côté, défendra sa médaille de bronze obtenue à Pékin en 2008 face à Andy Murray. Une demi‐finale qui devrait à coup sûr faire des étin­celles. Devant son public et sur ce gazon de Wimbledon qui devient son jardin au fil des jours, Murray n’a jamais paru aussi fort. Pour lui, il n’y a pas 36 solu­tions, l’ob­jectif, c’est la médaille. Ni plus, ni moins. Pour Djoko, la médaille est sans doute le minimum. S’il se satis­fe­rait tout à fait du bronze, le Serbe espère, et c’est normal, décro­cher l’or. Afin de dominer ses oppo­sants, dont fait partie Roger Federer, sur le podium…et au sommet du tennis mondial.