Du temps du blog de GrandChelem, il est arrivé qu’Apolline reprenne un post pour en faire un article officiel de la rédaction quand elle trouvait qu’il sortait du lot et c’est ce qu’elle va faire aujourd’hui avec le post de Sophie pour tout un tas de raisons qu’elle expliquera plus tard quand elle fera le grand texte elle‐même sur ce que les sportifs qui font rêver amènent dans la vie de gens qui ont des difficultés à trouver des raisons de vivre et de résister 24 heures sur 24, et Sophie avait déjà exprimé cela il y a un mois sous le pseudo très symbolique de Sophriture en parlant des matches Tsonga‐Blake, Tsonga‐Roddick de Bercy. C’était déjà les bons matches et c’était déjà ce qu’il fallait en déduire. Mais Sophie vient de comprendre quelque chose de plus important sur Nadal en le regardant faire face à Nalbandian. Oui Nadal a super peur, c’est un super inquiet dans la vie, mais c’est un super inquiet qui accepte cela, ferme les yeux, respire un bon coup et transforme sa super peur en super courage, un courage dont on comprend désormais qu’il dépasse même les espérances de sa famille. Nadal est donc dans la transcendance, mais cela c’est Sophie qui en parle le mieux. La nuit vers 3 heures et demi.
Posté le mercredi 25 mars 2009 à 03:38, par Sophie
Moi je ne vois plus Nadal comme un « Monstre » ou comme une machine.
Je me suis pausée la question après avoir vu la confrontation Nadal‐Nalbandian à Indian Wells. Un des commentateurs de Sport + a dit à la fin, que dans le deuxième set, à chaque nouvelle balle de match de Nalbandian, plus personne dans le clan de Nadal ne croyait encore à sa victoire, et qu’ils avaient une mine déconfite. Alors que lui a continué jusqu’à gagner le match.
Après la victoire de Rafa, ma première réaction ça a été de me dire « Putain comment on peut être aussi fort ? » Mais avec du recul, Je pense que Nadal n’est pas un super héros ou un extra‐terrestre. C’est un super‐humain. On a l’impression au premier abord que ce mec n’a pas de faiblesses, qu’il va exploser tout le monde par « nature », que ça en deviendrait presque facile, mais ce n’est pas le cas. C’est un humain. Avec tout ce que cela comporte : des sentiments, des défauts, des qualités, des faiblesses, des forces.
C’est tellement incroyable ce qu’il fait qu’on a l’impression que ce n’est pas envisageable pour un humain d’accomplir un truc pareil. Il se défonce en fait. Il repousse ses limites tout le temps. Exemple frappant à mon sens, son match en demi contre Verdasco
D’ailleurs ce n’est pas paradoxal du tout qu’il ait des tocs. On a des tocs quand une situation nous effraie et que l’on n’arrive pas à la surmonter. C’est de l’angoisse, on se raccroche à quelque chose. Cela montre qu’il est humain. Que ce n’est pas une machine. Il a des faiblesses et des peurs comme tout le monde.
Et ça, ça me touche.
De le voir se donner à fond pour réaliser ses rêves.
Avant, je regardais le tennis juste comme ça, sans y prêter une réelle attention. J’aimais bien ça, mais c’est tout. Mais il y a eu un événement déclencheur. En octobre et novembre dernier, j’étais au fond du trou. Ca faisait des années que je luttais, seule, pour m’en sortir. J’étais complètement lessivée, incapable de me relever. Le tennis m’a beaucoup aidée à ce moment là : Simon contre Nadal en demi à Madrid, Tsonga à Bercy. Voir ces joueurs espérer jusqu’au bout et continuer à se battre, ça m’a redonné de l’espoir.
J’ai continué à espérer et maintenant ça va beaucoup mieux comparé à cette époque là. Et je sais avec certitude que le tennis y est en partie pour quelque chose.
Publié le mercredi 25 mars 2009 à 08:50