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Que dire sur Alizé Cornet ?

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C’est quoi le boulot de l’observateur qui vient d’assister au match d’Alizé Cornet. C’est de parler du score ? Alizé Cornet a perdu en trois sets 6–7 6–3 6–4 en près de trois heures de jeu. C’est de parler de son atti­tude ? Elle s’est bien battue, du premier au dernier point, elle a sauvé une balle de match, elle a honoré sa sélec­tion, c’est déjà beau­coup. S’est-elle effon­drée en larmes sur sa chaise après sa défaite ? On est triste parce qu’on sait que cette fille donne tout pour son sport, pour son pays, pour sa carrière. Et après ? 

Après, il y a quelque chose qui nous fatigue déjà depuis un an sur Alizé Cornet, bien avant d’ailleurs que le public et la presse s’entichent pour ce jeune espoir après quelques premiers résul­tats promet­teurs. Alizé Cornet a des lacunes tech­niques assez éton­nantes à ce niveau de la compé­ti­tion. Le problème c’est que visi­ble­ment personne ne le lui dit, et au lieu de ça la presse fran­çaise jamais plus exigeante que ça se satis­fait de confé­rences de presse où Cornet en petit clown tragi‐comique vient raconter ses malheurs en essayant encore de faire marrer la salle en posi­ti­vant. Nous, nous avons au contraire écrit que les confé­rences de presse de Cornet étaient très inquié­tantes dans le discours tenu. Mais bon, la confé­rence de presse c’est après les matchs, si on parlait un peu de tennis avec elle avant. 

C’est ce que nous avons fait l’an dernier en rencon­trant longue­ment Alizé. Nous lui avons parlé de sa marge de progres­sion tech­nique avec plein de tact. Par exemple nous lui avons avec la plus grande diplo­matie évoqué les petits problèmes que recou­pait sa tech­nique de son revers chopé. Cette grande diplo­matie masquant parfai­te­ment ce qui pour nous était une hérésie gestuelle doublée d’une inef­fi­ca­cité qui se révèle rédhi­bi­toire dès qu’on veut jouer les premières places. Mais quelle ne fut pas notre surprise de voir la propre surprise d’Alizé sur cette ques­tion ! Non, elle ne voyait pas de quoi nous parlions. Mais vrai­ment pas. 

Très bien, pas de problème. Alizé Cornet sait tout faire sur un terrain de tennis, et on a encore rien vu. Elle est la digne succes­seur d’Amélie Mauresmo. Et on féli­cite tous les éduca­teurs qui lui ont laissé déve­loppé sa tech­nique de revers chopé.

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