Parce qu’un peu de second degré ne fait pas de mal dans ce sport que l’on prend souvent avec beaucoup trop de sérieux, une chronique un tantinet inhabituelle…
Ô Lecteur, toi mon Lecteur, mon doux, mon tendre, mon fou, mon gendre, toi mon Fifou, toi ma Cassandre…
Oui, je me permets une chaleur osée, folâtre, inexpliquée. Et je suis sûr que, les sens en alerte comme la truffe humide du chien de chasse au vent ou le groin délicatement crotté du cochon dans sa fange, tu me lis de tes pores rosés, effarouchés et frissonnants, qui ne cachent, ni tes œillades mutines, ni ce diable que tu as au corps. Tu l’as constaté, depuis hier, une étrange maladie s’est emparée de ton site bien‐aimé, de ton We Love Tennis : la maladie d’amour. Oui, la canicule australienne ne nous a pas laissés indemnes. Désormais, c’est décidé, nous te parlons d’amour, nous te chantons l’amour, nous te dansons l’amour… car nous ne sommes qu’amour. Oui, oui, l’amour, c’est nous. Sache‐le.
L’amour, c’est nous.
Pris de cette fièvre coquine, je menais, dans la nuit de samedi à dimanche, quelque recherche littéraire. Quand je suis retombé sur un texte séculaire, perdu en haut de rayonnages poussiéreux d’une bibliothèque – était‐ce celle de Belgrade ? ou, qui sait, de Melbourne… L’ode d’un poète oublié, ou bien peut‐être maudit, à moins qu’il ne soit que médiocre. Un poète prophétique qui bramait ses vers dans une forêt serbe comme le cerf déclame son rut à la force de ses attributs pourpres, gonflés et presque bedonnants. Cet homme, ce doux rêveur, s’adressait à une certaine Ana… Cette dernière semblait avoir renversé une reine, bien nommée Serena. Etait‐ce une simple image ? Une belle métaphore ? Je ne sais qu’une chose : naïf dans ses pensées, mais leste dans ses mots, ce Pierre de Hercévé louait la divine, sa mignonne…
Voici l’oeuvre égrillarde de cette canaille grivoise. 18 octosyllabes et une étrange ressemblance avec le travail admiré d’un monument des lettres françaises. Etonnant. Foi de RCV, tu pourras y voir un lien avec notre actualité. Ou, simplement, l’oeuvre d’un amoureux transi…
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A Ana…
Mignonne, allons voir si la reine
Qui, la veille, nous faisait peine,
Sa jupette rose au Soleil,
S’est remise de sa défaite.
Son nom ? Serena. Elle tète,
Encor’, ta mamelle peu vieille.
Ana, vois comme je tressaille,
Mignonne, en voyant la pagaille
Que tes beautés sèment au court :
Vraiment, ton marâtre coup droit
Et ton retour, et ce minois…
Je te dirai des mots d’amour.
Donc, si tu m’entends, mignonne,
Tandis que ton âge fleuronne,
Fais que ton heure à nouveau soit.
Que tes doigts cueillent ce trophée,
Et moi puisse te butiner
Le cœur – et nous serons des rois.
Pierre de Hercévé – 1545
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Publié le lundi 20 janvier 2014 à 19:30