On a beau répéter dans les salons que le tennis n’attire plus personne en Espagne, que c’est le padel, fort de ses 5 millions de joueurs, qui rythme le cœur de nos voisins ibériques. Force est de constater que l’Espagne, avec une fédération sans pouvoir et sans budget, continue à nous sortir année après année des champions de haut niveau.
Depuis l’arrivée de Rafael Nadal, l’Espagne a imposé des normes et aussi un savoir faire que nous, les Gaulois, nous avons peut être oublié de copier pour parvenir à soulever des trophées importants.
A chaque fois, c’est finalement la même recette, beaucoup de travail sur le court, des coachs humbles et expérimentés, des cadences de fou dans des environnements sains comme des académies où la réussite fait partie de l’ADN de l’encadrement.
Avec un budget de sa DTN (Direction Technique National) quasi inexistant, le tennis espagnol a compris que la performance ne se construisait pas dans le confort mais dans l’adversité, en faisant preuve tous les jours de pugnacité et surtout d’humilité. Une belle leçon de performance où l’idée du clan autour du champion semble être une recette efficace.
Il est un peu dommage que nous n’ayons pas depuis longtemps perçu cette idée comme une axe fondamental d’épanouissement et que notre centralisme d’un autre âge nous conduise souvent à rater certaines belles opportunités pour construire des carrières qui marqueront l’histoire de ce sport.
La dernière fois qu’un joueur tricolore a gagné un Masters 1000, c’était en 2014 à Toronto. Jo‐Wilfried Tsonga avait juste battu Djokovic, Murray, Dimitrov… et Federer en finale.
Publié le lundi 4 avril 2022 à 09:54