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Becker mais pour­quoi faire ?

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La fédé­ra­tion alle­mande a décidé de nommer ce mercredi Boris Becker comme patron du tennis masculin. Cette nomi­na­tion plus que surpre­nante repose l’éternel problème de savoir si un ancien joueur profes­sionnel quel qu’il soit, possède les qualités de mana­ge­ment suffi­santes pour mener à bien ce type de mission. De plus avec Boum Boum, l’autre souci c’est qu’il a quand même prouvé son inca­pa­cité à mener à bien des projets ambi­tieux.

Si son palmarès sportif et son passage en tant que coach ne peuvent prêtés à confu­sion, on ne peut pas dire la même chose lors­qu’il s’agit parler d’af­faires avec Boris Becker. Après sa carrière, BB a lancé une marque de raquette, il s’est aussi impliqué dans un gros projet internet à l’époque de la bulle, a lancé d’autres busi­ness avec au final toujours le même résultat : le dép^t de bilan. Aujourd’hui, il a été déclaré en faillite person­nelle avec une dette de près de plusieurs millions d’Euros. Le constat basique que l’on peut donc énoncer est simple. Une star du circuit n’est pas forcé­ment habi­tuer à travailler au sens propre du terme. Ce n’est pas un cliché, de dire cela, c’est une certi­tude que l’on observe sur tous les tour­nois du monde. Le circuit est telle­ment bien construit que chaque joueur est assisté, chou­chouté, bien loin d’une certaine forme de réalité écono­mique. De plus, cette situa­tion est main­te­nant entre­tenue au delà d’une carrière puisque un ensemble de compé­ti­tions dites de « légende« s ont vu le jour et permettent à plusieurs ex‐champions de très bien vivre en jouant un tennis digne de seconde série fran­çaise. On notera d’ailleurs que dans ce domaine Boris Bekcer n’a pas de chance puisque avec sa hanche malade il ne peut jouer au tennis et donc parti­ciper à ces petites fiestas.

Pas de circuits de légendes pour Boris Beker

C’est donc pour toutes ces raisons qu’on se demande bien pour­quoi l’Allemagne a décidé de donner les rennes à Boris Becker concer­nant le tennis masculin. Drôle d’idée d’au­tant qu’il s’agit comme dans toutes les fédé­ra­tions d’un travail fasti­dieux, de terrain, et pas toujours valo­ri­sant. A moins qu’en manque de compé­tences et de résul­tats (NDRL : Le projet Zverev n’est pas un projet 100% germa­nique), les diri­geants fassent appel à lui pour son réseau et son exper­tise de coaching. L’exemple trico­lore avec Noah, notre super capi­taine, et Forget, direc­teur de Roland‐Garros a aussi peut‐être donné des idées à nos voisins d’outre‐Rhin. 

Malgré tout, on reste scep­tique sur ce genre de choix, mais aussi sur le prix à payer. On oubliera ici sciem­ment de mentionner les montants touchés par nos experts ex‐champion trico­lores. D’ailleurs, toutes les nations ne recyclent pas tous leurs joueurs pour parvenir à avoir des résul­tats, après vous me direz à juste titre encore faut‐il en avoir eu.…