
« Le retour du roi. » Cette phrase parlera aux amateurs de Tolkien. En tout cas, elle résume parfaitement la victoire de Rafael Nadal ce dimanche sur le Rocher. Pendant plus de deux ans, chacun d’entre nous avons douté de sa capacité à revenir et remporter un titre majeur au point de le condamner. Non pas qu’il s’agisse ici d’un mea‐culpa, mais je tiens simplement à lui dire bravo.
Ce neuvième titre à Monte‐Carlo illustre sa force mentale. Ce n’est pas sûr qu’il existe un joueur plus bosseur que lui sur le circuit. Au cours de cette période, s’il a parfois été fidèle à lui‐même dans sa communication, il s’est aussi montré transparent comme jamais, évoquant ses doutes. Un fait rare pour un joueur de son standing. Mais son humilité lui permet de se remettre en question et de travailler encore plus dur que n’importe qui. Car il ne veut pas lâcher et il n’abandonnera jamais.
Ce dimanche 17 avril, il l’a prouvé. Ses efforts sont récompensés. Sa joie, sincère, est belle. J’avais presque l’impression de voir un gamin de vingt ans décrocher son premier grand titre. Non, c’était une légende du jeu qui venait de retrouver goût à la victoire sur sa terre chérie. Cela en dit long des souffrances qu’il a traversées. Si les mauvaises langues diront qu’il s’agit simplement d’un Masters 1000 et non d’un Grand Chelem, le respect est unanime. Et moi le premier. Alors Rafa, je te le redis, bravo !
Publié le lundi 18 avril 2016 à 20:00