AccueilLe blog de la rédac'C'est quoi la méthode Noah ?

C’est quoi la méthode Noah ?

-

Yannick Noah a jugé utile de faire une annonce concer­nant la possible impasse de Jo‐Wilfried Tsonga en Coupe Davis alors même que la fameuse soli­da­rité natio­nale évoquée à son arrivée est déjà un concept rangé aux oubliettes. Il est donc utile d’es­sayer de comprendre ce qu’est vrai­ment la fameuse méthode Yannick Noah.

C’est en 2015 au Queens face à la Grande‐Bretagne en quart de finale que l’équipe de France d’Arnaud Clément avait volé en éclats après une rencontre pour le moins épique. Nicolas Mahut s’était fait cham­brer toute la semaine par ses coéqui­piers, ce qui ne l’avait pas mis dans des condi­tions opti­males pour un double qui s’était avéré décisif. Plusieurs jours avant ce duel, Richard Gasquet, étin­ce­lant à Wimbledon, avait décidé de faire un petit break alors même que l’on pensait qu’il pouvait porter l’équipe. Toutes ces péri­pé­ties conju­guées à une défaite cinglante avaient donc signé la fin de l’ère Clément et le retour du grand Yann, capi­taine reconnu, présenté comme le cata­ly­seur d’une nouvelle équipe bleu blanc rouge où son exper­tise allait résoudre tous les soucis de rela­tions humaines.

Or, depuis, que s’est‐il passé ? Pas grand‐chose de mieux mise à part le coup d’envoi en Guadeloupe face au Canada. « Une équipe est née » ; « Tout le monde tire dans le même sens » ; « C’est un plaisir d’être ensemble » etc… Tous les titres de la presse repre­naient en cœur le discours de Yannick Noah en version séduc­tion face à des médias déjà conquis. Et puis il y a eu le couac de la « Monf » et de l’es­ca­lier en République Tchèque suivi d’une demi‐finale promise en Croatie et qui se trans­forme en leçon de réalisme pour les coéqui­piers de Marin Cilic. Pire Yannick, connu pour être un meneur, semble impuis­sant au cours du double où notre paire numéro 1 mondiale ne trouve jamais la solu­tion, même en termes d’in­ten­tions, ce qui nous semble le plus grave.

Kiki a eu du culot

Mais par la suite cela n’est pas vrai­ment évoqué tant il est diffi­cile au final de remettre en cause le sorcier came­rou­nais, d’au­tant qu’avec la sortie surprise d’Amélie Mauresmo pour des raisons person­nelles, sa venue en Fed Cup est évoquée. Évoquée puis offi­cielle : « En fait c’est Kiki qui m’a appelé, j’ai été surpris. Il en faut du culot pour me demander cela » commen­tait Yannick Noah lors de son intronisation.

Du culot et du courage car si l’on ne peut remettre en cause ses compé­tences, force est de constater que sa méthode de mana­ge­ment n’est pas plus effi­ciente que ses prédé­ces­seurs. Les forfaits diplo­ma­tiques s’ac­cu­mulent, et l’on ne sent pas vrai­ment un vrai élan, pire une saine émula­tion. Ce qui s’est passé cette semaine est d’ailleurs assez symbo­lique de ce « cafouillis ». De ce fait, même s’il n’est pas exempt de reproches, le discours de Benoit Paire dans Nice‐Matin ce mercredi résume parfai­te­ment la situation.

Une semaine syno­nyme de cafouillis

« Je sais que je n’ai pas toujours été parfait mais depuis il n’y a jamais eu la reprise d’un dialogue. Bien sur que je n’ai pas fait le deuil de l’équipe de France, que je rêve de défendre les couleurs de mon pays, c’est évident. Quand je vois la sélec­tion de cette semaine, je me dis que j’au­rais peut‐être pu moi aussi faire partie de l’équipe, je ne remets pas en cause la sélec­tion mais comme je suis 40ème mondial, je pense sincè­re­ment que j’ai le niveau pour parti­ciper à cette compétition. »

Bien que margi­na­lisé, Benoit Paire n’en demeu­rait pas moins une solu­tion, voire une option. Mais Yannick en a décidé autre­ment et a respecté sa ligne en choi­sis­sant l’op­tion la plus calme et la plus propre média­ti­que­ment. Ces choix résument donc sa stra­tégie, tout comme celle qui consiste le mercredi précé­dent une rencontre périlleuse, de lâcher à ses amis, mais surtout à son quoti­dien préféré, le fait que Jo‐Wilfried Tsonga envi­sa­ge­rait de faire l’im­passe sur le Saladier d’Argent en 2017. Une belle manière fina­le­ment de se dédouaner et de provo­quer une petite diver­sion. C’est toujours utile pour éviter d’af­fronter les sujets qui fâchent.

Babolat vous offre la possi­bi­lité de gagner une place pour Monte‐Carlo et d’as­sister à un entraî­ne­ment de Dominic Thiem, le tout avec une raquette Babolat Pure Strike. Dépêchez‐vous, vous avez du 27 mars au 9 avril pour jouer !