Chaque jour de cette semaine de Noël, l’un des membres de la rédaction vous présentera ses coups de coeur et coups de gueule de l’année. Des sujets choisis et présentés avec forcément pas mal de subjectivité et qui susciteront peut‐être le débat parmi vous. Tant mieux, c’est fait pour ça !
Coup de gueule n°2 : Adieux les attaquants…
Qu’il semble bien loin le temps où les joueurs faisaient service‐volée, et même retour‐volée… Cette époque de joueurs attaquants plus généralement semble être révolue… Aujourd’hui ces joueurs sont une espèce en voie de disparition. Et les tournois ne favorisent pas leur émergence.
Ce constat ne date pas de cette année. On observe cela depuis quelques années maintenant, un nivellement vers un ralentissement des surfaces. On le sait, on s’en est tous rendu compte, mais le gazon de Wimbledon n’est plus ce qu’il était dans le passé. Un gazon que Pete Sampras ne doit pas reconnaitre actuellement… Les matériaux, les balles, la conception même des surfaces et peut‐être même des critères que l’on ignore, sont à l’origine de ce constat. Je ne milite pas pour des courts ultra rapides qui défavoriseraient d’autres types de jeu, mais pour le respect des caractéristiques des surfaces.
Ce débat a été relancé après le Masters de Londres par Roger Federer. Après sa défaite en finale face à Novak Djokovic, le Suisse regrettait la lenteur du court de l’O2 Arena de Londres. « C’est une solution facile. Faites juste des courts plus rapides, ensuite il sera dur de défendre. Un style d’attaque est plus important. C’est uniquement sur ce genre de courts lents que vous pouvez défendre de la façon dont nous le faisons tous actuellement. Ce que vous ne voulez pas, c’est qu’après 15 bons coups, ça se termine par une faute directe. Donc je pense que parfois, les courts rapides aident. Cela aide à apprendre, aussi, pour différents joueurs, différents styles, à réaliser que venir au filet est également une bonne chose. Je pense qu’un peu de variété serait bien, un peu de jeu rapide, un peu de jeu lent, pour essayer de contenter tout le monde. Vous faîtes en sorte de protéger les meilleurs parce que vous avez plus de chances de les retrouver en demies. Mais, est‐ce que c’est le but ? Je ne suis pas sûr. »
Le ralentissement des surfaces créent une homogénéité des types de jeu des joueurs. La variété permettrait de voir différents styles, et de permettre à chacun de pouvoir s’exprimer. Cette polémique renvoie à la conception même du tennis. Le but est‐il de remettre simplement un coup de plus que son adversaire, ou de venir prendre le filet ? Je ne cache pas être plus partisan d’un jeu agressif. Mais surtout, et j’insiste, le plus important réside dans le respect de la particularité de la surface. Car désormais les attaquants trouvent très peu d’occasion de s’exprimer…
Ce débat mérite d’être posé. Mais quoi qu’il en soit, il ne sera pas résolu dans les mois et années à venir…
La rétro WLT est organisée en partenariat avec « Roger, mon amour », le livre tennis événement sur Roger Federer.
Publié le lundi 24 décembre 2012 à 12:15