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Coup de gueule : La Monf oui mais vite.…

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En présen­tant ses ambi­tions lors de ce mois de décembre, Gaël Monfils m’a presque doublé. Il reste que j’ai bien envie de lui envoyer un signe, et de lui proposer comme il semble enfin vouloir le faire, de clouer le bec à ceux qui pensent que sa carrière est un immense gâchis. Pire, qu’il ne marquera pas l’his­toire de ce sport. Alors coup de gueule, oui, parce qu’il ne reste plus beau­coup de temps pour mener à bien cette mission plutôt extravagante.

Si comme moi, vous avez été esto­ma­qués par son duel face à Federer à Lille en finale de la Coupe Davis, si comme moi, vous avez été déçus par sa défaite contre le même Suisse à l’US Open, alors vous compren­drez aisé­ment le sens de mes propos. Car quand il a envie, Gaël Monfils sur un court, c’est forcé­ment la garantie des fris­sons perma­nents. La « Monf » nous donne des ailes, en somme, une boisson éner­gé­tique et éner­gi­sante qui rajoute une dimen­sion, de l’es­pace, à ce tennis si léché pratiqué par notre dieu helvé­tique. Mais malgré ces louanges d’un angé­lisme juvé­nile force est de constater qu’en 2014 la « Monf » nous a encore proposé le meilleur mais aussi le pire, errant dans une saison sans entraî­neur, sans fil direc­teur, et sans réelle ligne de conduite.

Une saison sans ligne de conduite

C’est bien pour cela que les annonces faites récem­ment sont plus que spec­ta­cu­laires et surtout espé­rons histo­riques. Sans parler de prise en charge totale, on peut néan­moins évoquer l’idée d’une prise en conscience. Et comme Gaël est avant tout un émotif, le fait de choisir un vrai cocon avec son pote Gilles Simon ressemble forte­ment à l’idée de créer un clan, presque une famille. Ce choix fina­le­ment ne peut que nous rassurer sur ses ambi­tions alors que des bruits plutôt sombres étaient parvenus à nos oreilles à un moment de l’année sur son manque d’envie, pire sur le possible arrêt préma­turé de sa carrière. Cela aurait été une vraie catas­trophe, un seïsme, car on a beau tourner les données dans tous les sens, il est évident que la « Monf » est le seul fren­chie à avoir le poten­tiel pour remporter un Grand Chelem.

Seul fren­chie à pouvoir gagner un Grand Chelem

On le sait Gaël est toujours prêt à tout quand il est bien dans sa tête et que son physique suit. Aérien, irra­tionnel, doté de qualités physique incroyables, d’un ou deux yeux bioniques, et d’une rapi­dité de course inégalée, Gaël reste une énigme. Alors même si on entend partout l’idée que sa carrière serait un gâchis, qu’il aurait du s’as­treindre une vie de moine et que les résul­tats auraient natu­rel­le­ment suivis, on se dit aussi que ceux qui pensent encore cela ne connaissent pas l’idée du talent, ou du don du ciel. En effet, chaque petit génie mène un combat inces­sant, se battant en perma­nence sur l’idée préconçue que le succès serait forcé­ment au rendez‐vous, sur un entou­rage qui mène votre carrière à votre place alors que le joueur sans capa­cité peut mener som combat sans la moindre critique.

Chaque génie mène un combat incessant

« Je ne vais pas lui proposer une disci­pline germa­nique » a déjà affirmé Jan de Witt, voilà qui est déjà un très bon début pour que l’an prochain, la Monf soit mon vrai coup de cœur, que je puisse enfin avec lui, lever les bras, et soulever un trophée majeur. Cela fait quand même un bout de temps que cela n’est pas arrivé, l’idéal serait du côté de la porte d’Auteuil, mais ailleurs, je prends aussi…