Il fut un temps où le tournoi de Bercy était maudit ou mal né. Les finales sans saveur se succédaient et le public, malgré quelques coups de chauds comme le match Noah – Santoro ou encore McEnroe – Leconte, s’ennuyait ferme, abasourdi par un jeu où le service régnait en maître. C’était aussi l’époque des lauréats exotiques…
Il faut dire que, placé en fin de saison quand les organismes sont cuits, le tournoi avait du mal à trouver une place dans une saison indoor déjà surchargée. Sans être inquiété en tant que tel, le tournoi tournait souvent à vide et généralement sans Roger Federer ou Rafael Nadal. Et puis, heureusement, Zorro est arrivé, ou plus exactement Jean‐François Caujolle.
La première décision de « Jeff » a été de changer de surface, de rassurer les stars et de commencer à imaginer des artifices innovants pour faire du tournoi un show à la NBA. Au début, certains ont crié au loup, y voyant une perte des valeurs, mais au fur et à mesure que la patte du Marseillais a pris forme, le tournoi a enfin trouvé une vraie identité.
Une fois le travail terminé, Jeff s’en est allé et aujourd’hui, force est de constater que le Rolex Paris Masters siglé FFT est devenu un rendez‐vous incontournable de l’année tennistique, a « place to be » comme l’on dit de l’autre côté de l’Atlantique. Cette semaine en est d’ailleurs l’exemple parfait avec l’épopée d’Hugo Gaston et une finale de rêve.
Il est donc utile de critiquer mais il est aussi bon de féliciter quand le travail est aussi bien fait. Alors, on pourra toujours pointer quelques erreurs de programmation, il reste que ce Masters 1000 est devenu une grande fête du tennis, une formidable publicité aussi pour la discipline.
Bravo donc aux fans, aux joueurs mais aussi à l’organisation qui a su se mettre au niveau et faire les efforts nécessaires pour que cet évènement soit une référence. Oui le tennis est bien vivant, surtout dans un écrin aussi bouillant.
Publié le lundi 8 novembre 2021 à 17:57