AccueilLe blog de la rédac'Et Federer decide de montrer qu'il est le patron !

Et Federer decide de montrer qu’il est le patron !

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Dans un match en 5 sets, on ne peut rien feindre. Davydenko l’a encore constaté ce mercredi. Injouable, en pleine confiance pendant un set et demi, il a suffi d’une attaque de revers mal exécutée sur une anodine balle de break (6−2 3–1 en sa faveur) pour que le plus grand joueur de tous les temps le regarde dans les yeux, amorce sa remontée, commence enfin à bouger et arme son coup droit en avançant.

La suite fut un récital pendant plus de 11 jeux avec un Federer des grands jours. On n’in­sis­tera jamais assez sur son formi­dable petit jeux de jambes. « Le jeu de jambes de Roger est l’as­pect le plus sous‐estimé. Nous devons garder à l’es­prit que, pour obtenir une gestuelle aussi déliée, tous les para­mètres méca­niques sont réunis : la vélo­cité, les appuis, la géomé­trie du corps dans l’es­pace », révé­lait derniè­re­ment Yves Allegro, joueur suisse ayant fait ses classes avec le numéro 1 mondial. Et la géomé­trie, chez Federer, c’est une vraie science. Notamment dans sa capa­cité à changer de tactique, à mettre une pres­sion de dingue sur son adver­saire. Le tout en douceur, grâce à une préci­sion chirur­gi­cale et un calme olym­pien. Ce calme lui a permis de ne pas gamberger plus que ça après une première manche où il est passé à côté. En face, la moby­lette russe était constam­ment en 5ème. Et, au moment où il a fallu lâcher le dernier uppercut pour prendre un ascen­dant presque décisif, Davydenko a eu une petite retenue. La retenue de trop. Appelez ça le « money time », le tour­nant du match, c’est comme vous voulez. En tout cas, Roger vit quelques fois dans une autre planète !