… sans feu. Difficile d’accepter cette défaite et ce même si l’Argentine a démontré des qualités de coeur indéniables. Lionel Roux, nous avait déclaré que ce type de rencontre à l’extérieur était un vrai test. Ce soir, on ne peut pas décemment le contredire. Malgré tout, il s’agira pour chacun d’en tirer les conséquences. Les places en Coupe Davis sont des petits paradis, encore faut‐il rendre la monnaie de la pièce.
Croire en un changement est une petite illusion, car les excuses vont pleuvoir ces prochains jours et ceux qui comme nous, vont oser analyser avec une certaine distance cette défaite vont très vite être accusés de mauvaise langue. Or, tous les voyant sur cette rencontre, sauf pour Jo, quoi que l’on dise, démontrent qu’un certain système a atteint des limites.
Dire que l’on aime l’esprit d’équipe sont des mots, avoir l’attitude qui le confirme en est un autre, enfin agir pour y parvenir sur le court semble être un luxe. Dans le double, il y a eu « faute professionnelle ». Dans ce dernier simple de dimanche, il y a eu faute de « gnaque ». J’ai lu avec attention vos commentaires. Dès vendredi, un de vous signalait avec beaucoup de finesse que « joueur de Coupe Davis » ça ne s’invente pas.
Force est de constater que les faits sont là. Jouer pour l’autre, prendre la mesure de l’évènement, c’est un art. Y mettre toute sa rage, c’est une forme d’éducation. Alors parce que les mots font mal, on peut clairement dire que notre tennis, celui bleu blanc rouge, est victime de sa « bourgeoisie » et de son opulence.
Cela aussi c’est un constat tout à fait clairvoyant. Et comme vous l’expliquiez encore il est presque ridicule de constater qu’avec des joueurs de ce niveau mondial les Bleus n’aient participé qu’à une seule finale. Parler d’Escudé ce soir est aussi un vrai sujet, le frisson de ses exploits en Australie comme la fin de match de Boetsh en Suède confirment qu’il fut un temps où cette épreuve était un vraie moment de vérité, de passion, d’envie, presque de folie.
Si j’avais facilement pronostiqué que l’issue de ce duel aurait lieu tard dimanche soir (NDLR : Mon rédac‐chef est témoin), je savais aussi que si Gilles Simon rentrerait sur le court, je ne pourrai rester longtemps devant ma télé. Alors est‐ce que Julien aurait fait mieux, on veut juste croire que oui…Mais cela ne change rien, pas plus que s’en prendre à Gillou. Car on le répète on est joueur de Coupe Davis ou pas. Et pour l’instant chez les Bleus, ils ne sont que deux, Jo et un certain la « Monf ».
Publié le dimanche 7 avril 2013 à 23:16