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J’ai vu le premier set d’Andy Murray

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Alors que Gilles Simon se battait contre lui‐même et un Ricain loin d’être maladroit, Andy Murray enta­mait sa campagne pari­sienne sur le Lenglen. Tout de noir vêtu, placide, l’Ecossais, à la tâche de vin sur le mollet droit, échauf­fait ses coups jusqu’à ce que le risque soit trop grand. 

On est dans le 4ème jeu, Chela obtient deux balles de break pour mener 3 à 1. Andy décide alors d’en­clen­cher la troi­sième, la quatrième, puis la surmul­ti­pliée. Sa frappe devient plus lourde, son dépla­ce­ment plus rapide. Droite, gauche, contre‐pied, amortie, service‐volée… Tout y passe avec une sécu­rité décon­cer­tante. En face, Chela, dont la première balle de service est une seconde, semble tout de suite agressé, acculé, perdu, en apnée. Andy, lui, se tient à sa ligne de conduite, met le régu­la­teur, roule à 130 km/h avec quelques excès de vitesse comme ce smash magni­fique sur une montée à contre‐temps.
La tribune de presse rougit, elle est « full » de jour­na­listes britan­niques qui tiennent, là, leur cham­pion des temps modernes. Et quel champion ! 
L’armé sur première balle est remar­quable et l’effet balan­cier laisse des traces. « Son premier service est excellent et il sert à plus de 65% aujourd’hui », nous explique Richard Evans, élu meilleur jour­na­liste du monde par WLT/GC, avant de préciser : « S’il gagne 80% des ses premiers services, il sera numéro 1 mondial ».

Sous‐estimé sur cette quin­zaine, Andy a déjà démontré en une rencontre et, disons‐le, sur un premier set, qu’au­jourd’hui, la terre battue ne lui fait plus peur. D’autant que sur un match en 5 sets, le garçon, qui a beau­coup bossé physi­que­ment, n’aura sûre­ment pas de soucis d’en­du­rance… Vamos Andy !


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