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Jo est‐il désinvolte ?

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La semaine de Jo‐Wilfried Tsonga à Lyon est assez symbo­lique de la période un peu spéciale que traverse la star fran­çaise actuel­le­ment. Et dans les coulisses, les langues commencent à se délier. Analyse.

« Jo, il commence un peu à m’énerver ». Voilà une remarque d’un jour­na­liste chevronné en tribune de presse, une remarque suivie de quelques argu­ments : « Avant je le trou­vais simple et atta­chant, là j’ai l’impression que tout est calculé, marketé, c’est dommage ». Si le débat n’a fina­le­ment pas pris, force est de constater que l’attitude de Jo durant cette semaine lyon­naise est plutôt floue. D’abord, il y a le premier point presse lundi où le Français répond du bout des lèvres sans se livrer, presque agacé par tant d’attention. Un atti­tude qui n’est pas en phase avec son discours : « Ici, je n’ai pas de points à gagner, donc je viens pour le titre, me voir dans tout Lyon sur les affiches, bien sûr que cela me fait plaisir, d’ailleurs pour moi, c’est un devoir de jouer en France, car c’est mon pays qui m’a permis d’en être là, et cela je ne veux pas l’oublier ». Difficile donc de douter de la moti­va­tion du numéro 1 fran­çais, et pour­tant ! Et pour­tant il y a les entrai­ne­ments du matin, qui ressemblent plus à des séances de mini tennis. Il y a aussi des aveux juste après son premier tour : « Cela m’étonnerait que je puisse très bien jouer, je ne me suis pas vrai­ment entrainé depuis une semaine, la seule raquette que j’ai touchée est une raquette de ping pong, j’ai dû faire deux footing en 7 jours ». Bref, Jo sans pres­sion, ce n’est plus le même Jo. Et sur le court, obli­ga­toi­re­ment cela se ressent. Après deux tours plutôt « easy », où il a encore une fois démontré que son service était une arme fatale, le voilà en quarts, frin­gant face à un Arnaud Clément qui crève la dalle, la dalle de victoires et d’un retour dans le top 100. Le match s’éternise, et Jo, toujours aussi sur de lui (trop ?) tente souvent l’impossible, tourne son revers sans cesse, mais ne parvient pas à réel­le­ment déborder son adver­saire. Sourire aux lèvres, presque arro­gant, le voila poussé dans un tie‐break où il part logi­que­ment favori. Mais là encore, il prend ce point de passage de haut, cherche le coup dur comme pour dire : je veux en finir, en finir avec cet ATP 250, en finir avec cette semaine qui compte pour du beurre.

Et cela finit par une amortie impro­bable, et toujours un large sourire, une vrai banane au moment de serrer la main à la clé. « J’ai dû faire 50 fautes en coup droit, vive­ment la semaine prochaine car il y a des points à prendre » tout est dit, bonne route Jo.

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