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L’après Henin, déjà un petit désastre ?

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Avec une finale Ivanovic‐Safina, le tennis féminin se cherche un leader, et il n’est pas prêt de le trouver. La vague des pays de l’Est a bous­culé défi­ni­ti­ve­ment une hiérar­chie installée depuis des décen­nies. Derrière les Williams, les Etats‐Unis sont en panne, l’Espagne aussi, et la France s’est consolée sur le nez en trom­pette d’Alizé Cornet.

La scène se passe dans le stand d’une grande marque dont la fille est en finale de cette édition 2008. Vient se joindre à nous, le direc­teur d’une autre marque dont la fille aurait pu ou du être en finale. On est vendredi de la première semaine, il fait beau, et PHM se bat comme un forcené face à Schwank. « Allez Paulo, Paulo tu es le plus beau » explique votre serviteur. 

S’engage alors un débat sur le niveau général du tournoi et là tous les inter­lo­cu­teurs sont d’ac­cord. « Quand je regarde le tableau dames, ça me fait peur, pas une seule joueuse n’est vrai­ment connue, et comme les Williams jouent quand elles veulent c’est un vrai problème, que les chal­len­gers soient squatté par des joueuses exotiques, venant de tous les pays de l’Est cela n’est pas un problème, mais là on est à Roland Garros ». Difficile en effet de s’y retrouver tant les nouveaux talents arrivent de tous les côtés, Hongrie, Lettonie, Biélorussie et même Ouzbékistan. « Laurent, tu es jour­na­liste, alors je te donne une seule mission, trouve moi le nombre de courts dans ce pays, et tu verras que ce mouve­ment est abso­lu­ment hallu­ci­nant, le pire c’est que ce n’est que le début !» conclut notre président. Avant d’ob­tenir l’in­for­ma­tion de l’ITF, il est clair que la lame de fond qui secoue le tennis féminin asso­ciée à la retraite préma­turée de Justine Henin, ne favo­rise pas l’en­thou­siasme, et peu de person­na­lités ne parviennent à se dégager au sein d’un circuit où les filles se ressemblent tant au niveau du jeu proposé que de la tech­nique pratiquée. 

Au final les duels du passé avec Graf, Seles, Hingis sont des monu­ments d’in­ten­sité, le mano à mano d’Evert et de Navratilova aussi. Le tennis féminin a vécu un certain âge d’or alors que chez les hommes la place de numéro 1 n’était pas encore la propriété de la commu­nauté helvé­tique, il n’y a rien de pire d’avoir un numéro 1 par défaut, et on aurait fina­le­ment beau­coup aimé que Maria Sharapova prenne toute la mesure de ce qu’elle devait accom­plir cette année à Roland Garros.