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L’Argentine la mérite amplement

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La Coupe Davis nous offre toujours des moments d’an­tho­logie. Ce week‐end n’a pas dérogé à cette règle avec des scénarii incroyables. Menée 2–1 à l’issue du double, l’équipe argen­tine n’a jamais cédé. C’est d’abord Juan Martin Del Potro qui est allé au bout de lui même en domi­nant Marin Cilic en cinq manches après avoir été mené deux sets à zéro. Et puis Federico Delbonis a fini le travail avec beau­coup d’au­to­rité. L’Argentine remporte donc sa première Coupe Davis après quatre finales perdues par le passé. Pour un pays qui aime autant le tennis, ce n’est que justice.

Une histoire, des cham­pions, un public, l’Argentine a donc enfin son Saladier d’Argent. A l’heure où la Fédération Internationale du Tennis se pose des mauvaises ques­tions concer­nant cette épreuve, les cham­pions leur ont répondu par la plus belle des manières sur le court. « J’ai joué avec le coeur  » a expliqué Juan Martin Del Potro, alors Federico Delbonis restait sur la même idée : « J’ai juste cherché à donner le meilleur sans me soucier de l’enjeu, pour mon pays simple­ment. » Simplement et avec une énergie incroyable et aussi porté par un public légen­daire. Cette victoire est une très bonne nouvelle pour le tennis mais aussi pour cette épreuve histo­rique. Elle remet une idée au centre du débat, celle de tout donner pour son drapeau et de pouvoir se surpasser même dans des condi­tions particulières.

Il n’y a qu’à voir la tête d’Ivo Karlovic, blanc et médusé et celle de Delbonis durant ce cinquième match décisif pour comprendre ce qui peut séparer le cham­pion et celui qui doit céder pavillon. Après vous me direz il faut un gagnant mais à vrai dire dès le début de ce duel, on a bien senti que Federico était bien plus prêt que son adver­saire, comme si après l’ex­ploit de son « frère » Del Potro, il ne pouvait pas oublier le sens de l’histoire. 

La Coupe Davis est magique, elle doit le rester et même si quelques idées de Novak Djokovic sur un petit lifting ne sont pas dénuées de sens, il faut bien avouer que l’on préfère voir des cham­pions sortir leurs tripes plutôt qu’ad­mirer des stars venues cher­cher une énième prime. Alors évidem­ment l’Argentine ne présen­tait pas la meilleure équipe sur la ligne de départ au début de la saison mais peu importe, elle est allée cher­cher cet exploit avec un courage hallu­ci­nant, portée par un cham­pion qui depuis cette année est devenu défi­ni­ti­ve­ment l’idole de tout un peuple. 

Le héros

Les héros


Et.. la coupe


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