Les planètes ne sont pas vraiment alignées en ce moment dans la galaxie du tennis.
On sait tous que Roger Federer est capable de réunir autour de lui les personnes et les joueurs clés pour soutenir un axe, une stratégie.
C’est pour cela que sa blessure est une double malédiction. Pour lui forcément, mais aussi pour le tour en plein chaos qui cherche tant bien que mal à trouver une solution pour que le circuit puisse repartir.
Absent du zoom géant, le Suisse qui ne jouera pas en 2020 n’a donc pas participé à cette empoignade et c’est bien dommage.
Son retour au conseil des joueurs en compagnie de Rafael Nadal avait été salué comme il se doit par de nombreux spécialistes car les deux champions rééquilibraient un bureau où Novak Djokovic faisait la pluie et le beau temps.
Sa parole aurait donc pu compter même si sa position délicate sportivement et plutôt favorable économiquement aurait pu être mal interprétée par certains opposants.
On peut donc parler d’une vraie petite malédiction, car perdre le « boss » n’est jamais bon quand le navire tangue.
La crise du Covid‐19, plus que dans d’autres disciplines, a mis en lumière un circuit où les inégalités sont criantes, où les visions sont très différentes suivant son statut, son classement, sa nationalité.
L’équilibre précaire a donc volé en éclats, et l’on pense ici qu’avec un Roger Federer en pleine forme, il aurait peut‐être été possible que cette crise soit nettement moins chaotique.
Publié le vendredi 12 juin 2020 à 17:52