Mis au placard, enterré, qualifié de « has been » Roger Federer a eu droit à son lot de qualificatifs en tout genre depuis qu’il a cédé son trône de n°1 mondial à l’ATP.
Depuis sa victoire en Australie en 2010, Roger était en panne de Grand Chelem, seulement consolé par un succès en finale des Masters 2010 et des titres de « second plan ». « Mais je n’ai quand même pas disparu depuis 2008, j’ai quand même joué quelques bons matchs et fait quelques sacrifices aussi, je n’étais pas en train de me bronzer sur la plage » a même plaisanté le Suisse lors de sa conférence de presse d’après match.
Et avec un Novak Djokovic en très grand forme depuis le début de saison et en route vers des records d’invincibilité, peu misaient sur le Suisse à l’entame de leur demi‐finale. Pourtant, c’est bien lui qui a pris la mesure du jeu dès le début du match et a dicté sa loi à un Nole parfois impuissant devant les coups d’éclat de Federer.
Très vite, le public a également montré sa préférence pour le Suisse, qui dès l’entrée sur le terrain, a remporté l’applaudimètre et a pu jouir d’acclamations non comparables à son adversaire à chaque point gagnant. Il faut dire que la finale de la Coupe Davis 2010 n’a pas aidé Djokovic a mettre le public français dans sa proche mais l’audience n’était point contre lui, mais bien pour Federer.
De quoi donner des frissons au Suisse qui dès la fin du match a confié toute son émotion de retrouver la finale à Paris, et qui plus est contre son meilleur ennemi, Rafael Nadal. Ce prince qui avait détrôné le roi Roger il y a quelques temps va‐t‐il conserver sa couronne porte d’Auteuil ? Réponse dimanche, si le temps le permet…
De votre envoyée spéciale à Roland Garros.
Publié le samedi 4 juin 2011 à 15:32