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Nadal, les raisons d’une démission

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La nouvelle est sortie hier et elle fait du bruit : Rafael Nadal, Vice‐président du Conseil des joueurs a posé sa démis­sion, la semaine dernière. Une déci­sion majeure pour l’Espagnol, mais qui commence à s’éclaircir.

« Nous sommes adver­saires sur le court, mais nous travaillons bien et j’espère que notre dévoue­ment appor­tera aux joueurs de la prochaine géné­ra­tion ». Voilà ce que décla­rait Rafael Nadal, en juin 2010, alors qu’il était réélu au poste de Vice‐président du Conseil des joueurs, aux côtés de Federer. Mais aujourd’hui, la situa­tion paraît bien avoir changé, et la rela­tion entre les deux grands rivaux semble être au point mort. Plusieurs éléments rentrent en cause. Par exemple, un Federer pas assez impliqué dans son rôle de Président au goût de l’Espagnol. Ajoutez à cela des diri­geants de l’ATP qui font la sourde oreille et voilà Nadal qui jette l’éponge. « Je ne sais pas faire les choses autre­ment qu’à 100%. Or, en fin de saison dernière, il s’est passé beau­coup de choses et j’y ai investi trop d’énergie », avoue Nadal en confé­rence de presse. Mais juste­ment, que s’est-il passé ?

Un Nadal sur tous les terrains

A l’instar de son jeu tout en physique, Rafa reven­di­quait énor­mé­ment. Le Majorquin dési­rait dans un premier temps la refonte du calen­drier et un chan­ge­ment de format pour la Coupe Davis qui « ne permet plus la présence des meilleurs joueurs mondiaux ». De plus, Nadal pensait plus judi­cieux d’établir le clas­se­ment mondial sur deux ans. Tout le contraire d’un Federer, pour qui cette initia­tive empê­che­rait les jeunes de monter au clas­se­ment. A l’US Open, Nadal pestait contre l’or­ga­ni­sa­tion qui ne savait pas comment réagir avec la pluie inces­sante. De son côté, Federer parlait peu et s’adap­tait à la situa­tion, chose que Nadal regret­tait : « nous devons être unis, c’est la seule manière de changer les choses ». Bref, le divorce a donc eu lieu entre les deux cham­pions. Deux cham­pions qui n’ont « pas le même carac­tère », recon­nait le numéro deux.

« Si on avait deux Nadal, ce serait le bordel ! »

Comme il l’explique lui‐même en confé­rence de presse, lorsque Rafa parti­cipe à une réunion du Conseil, il « ne reste pas assis à écouter.»« Ce n’est pas mon genre. » Justement, le Majorquin au carac­tère latin commen­çait à déplorer le calme de Federer. Ivan Lubicic, ancien président du conseil, confiant récem­ment à L’Equipe : « Rafa est le plus impa­tient. Il veut tout, tout de suite, il est comme sur un court de tennis. C’est positif de voir cette énergie et ce désir de chan­ge­ment immé­diat. Mais il veut une chose et Roger une autre… C’est bien d’avoir deux gars comme ça. Si on avait deux Nadal, ce serait le bordel ! ». Entre le chaud et le froid, Nadal tranche, esti­mant ne plus être « la bonne personne pour ce travail. » « Quelqu’un peut le faire mieux que moi. Je sais que j’ai donné le maximum ». Justement, le bureau du Conseil des joueurs sera réélu pendant Wimbledon et cherche donc un nouveau Vice‐président. Et si Djokovic, qui semble plutôt engagé et plus calme que Nadal, était le candidat idéal ?

Un Nadal qui passe mais ne rassure pas…
Nadal n’est « pas frustré »
A vos pronostics !

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