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Quand le public du Chatrier prend partie…

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Aujourd’hui plusieurs matchs ont mis à contri­bu­tion le public du court Philippe Chatrier. La jeune Caroline Garcia faisait sa première sur un grand court de Roland Garros et les spec­ta­teurs ont eu leur importance…
Sur un nuage pendant un set et demi, la jeune Lyonnaise a pu compter sur un public tota­le­ment acquis à sa cause, qui n’a pas hésite à huer Sharapova quand elle avait quelques envies de faire descendre l’ar­bitre pour véri­fier les traces. Supportée de bout en bout, c’est aussi « à cause » du public qu’elle a commencé à cogiter et à se rendre compte de ce qu’il se passait :
« A 41, la hola, ce n’était pas facile à gérer. J’ai essayé mais cela ne s’est pas très bien passé. Plein de trucs sont passés par ma tête ».
Et on connaît la suite.

Après ce match à rebon­dis­se­ments, les spec­ta­teurs du Court Central avait un choix du roi : un duel franco‐français. Alors, qui supporter ? Chardy l’at­ta­quant qui délivra la France en Coupe Davis il y a quelques mois ? Ou Simon le contreur, défen­seur qui avait fait tourner la tête des tous meilleurs au monde il y a quelques années.
A l’ap­plau­di­mètre, tandis que le stade s’est quelque peu vidé après le match de Caroline Garcia, c’est Simon qui l’emporte. Mais avec un public moins nombreux, on entend mieux les suppor­ters isolés. Ainsi, d’un côté comme d’un autre, un petit groupe de suppor­ters se détachent. A chaque point glané par leur poulain ils lancent des spon­tanés « Allez Gilou », « C’est ça Jérèm ». Les deux mini‐groupes se font écho mais aucun ne semble avoir le dessus sur l’autre.

On se souvient que le public du Chatrier n’a pas toujours été partial quand un duel fran­çais s’of­frait à lui. Le fameux Leconte‐Noah de 1985 en est l’exemple criant. Et le public du Chatrier n’a pas toujours soutenu les Français tout court…En 1983 quand Caujolle rencontre Connors, les spec­ta­teurs étaient fait et cause pour l’américain.

Moralité, il n’y a pas plus chauvin qu’un Français ou il n’y a pas plus oppor­tu­niste qu’un Français ?

De votre envoyée spéciale à Roland Garros.