Quelle semaine !

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Alors que l’on pouvait penser que ce nouveau Masters 1000 posé à une semaine de Roland Garros était peut être celui de trop, force est de constater que dans cette enceinte juste­ment décriée, on a vécu une semaine plus que pleine. Retour en sept points sur 7 jours de petite folie ibérique.

Du bleu, du bleu pâle, du bleu vert et une polé­mique 100% roumaine
Ion Tiriac n’est pas du genre à céder. Et comme on lui a refusé sa terre battue bleue, il va conti­nuer à tout faire pour l’im­poser. D’autant que le débat s’est trans­formé en un duel d’homme à homme entre la star espa­gnole Rafael Nadal et celui qui fait partie du top 1000 des plus grosses fortunes du monde. Depuis la nuit des temps, les joueurs ont toujours eu le dernier mot sur le circuit profes­sionnel, Ion devrait le savoir, et oublier son bleu, pour se consa­crer à améliorer la qualité de sa terre battue, ce serait beau­coup plus simple.

Simon, toujours pas là !
Dans une inter­view très révé­la­trice de son état d’es­prit actuel, Gilles Simon qui n’a toujours pas aligné une série de victoires digne de ce nom expli­quait : « Quelques fois je ne sais pas ce que je fais sur le court, je n’ai plus envie de me battre ». Après l’eu­phorie, place à l’in­tros­pec­tion, et aux nouveaux défis, lequels ? 
Seul Simon a la réponse, alors qu’en face, les infor­ma­tions circulent et ses adver­saires savent main­te­nant comment jouer la « surprise » de la fin d’année 2008.

Tsonga posi­tive !
Dans le « bon timing », voila comme Jo a analysé sa prépa­ra­tion pour Roland Garros. Une prépa­ra­tion résumée par une victoire, une seule, ça fait pas lourd ! Mais quand on lit les décla­ra­tions du cham­pion fran­çais et que l’on connait sa capa­cité de se trans­cender sur les « big events », on est presque pas inquiet !

Le revers de Djoko, quel régal !
En demi‐finale, or ce combat énorme, il faut insister sur la qualité du revers du Serbe. Toujours frappé, sèche­ment, toujours précis, toujours puis­sant, Djoko a fait de vrais progrès sur ce côté où d’ailleurs il n’a jamais été un peintre. L’image c’est ce passing croisé face à Rafa, cette deuxième main, la gauche qui donne l’ul­time direc­tion de la balle, un vrai régal esthétique.


Murray, encore dans le dur

Face à Del Potro, souvent dans le court, frap­pant la balle très tôt, Andy Murray est encore en phase d’ex­pe­ri­men­ta­tion. Ce qui veut dire qu’il peut tomber très tôt comme très tard à Roland Garros. En revanche sur Wimbledon, l’Ecossais sera un vrai client et ce quoi qu’il arrive, et quel que soit le tirage du tableau.

Nadal et l’en­fant
A genoux les bras levés comme son idole, le petit enfant qui a sauté les barrières pour accom­pa­gner son cham­pion symbo­lise avec une simpli­cité natu­relle ce que représnte Nadal dans l’ima­gi­naire d’un enfant : un héros, un super héros !

Federer et le petit doigt !
Presque timide, mais surtout très respec­tueux juste après sa balle de match victo­rieuse, Federer s’est « contenté » de pointer du doigt le public comme pour expli­quer : « Attention, je ne suis pas mort »,.