Durant cette quinzaine, nous avons eu droit à quelques farces, à des événements inattendus, à des conversations loufoques ou à des captures pixelisées de certains moments uniques. Tout ceci relayé par des tweets improbables. Nous avons décidé de sélectionner les idées des meilleurs, rien que pour vos yeux.
Il y a eu le jeune loup aux dents longues, Grigor Dimitrov, qui se voyait dans la possibilité de remporter Roland Garros : « Oui, je peux gagner le tournoi » déclarait‐il, après deux jours de compétition. Avoir conquis une des plus douces et jolies tenniswomen braillardes – elle aussi, elle les a longues, ses dents d’affamée – et avoir défait Novak Djokovic à Madrid pouvait faire entrer n’importe qui dans une spirale de folie des grandeurs. Enfin, tout ce qu’on aura pu en retenir, c’est que le numéro un mondial a trouvé satisfaction en renvoyant l’importun à ses études 6–2 6–2 6–3, au troisième tour du tournoi parisien.
Il y a eu les premiers pas à Roland Garros de Nick Kyrgios, numéro un mondial junior, vainqueur de Radek Stepanek 7–6 7–6 7–6 au premier tour, mais vaincu ensuite par Marin Cilic. On ne doute pas qu’on puisse le revoir très vite sous le feu des projecteurs. A noter que Lucas Pouille s’est aussi dépouillé pour les passionnés de petites balles jaunes. D’un an plus âgé que l’Australien, il est l’un des porte‐drapeaux d’une génération qui perce peu à peu au plus haut niveau.
Comme le veulent les us et coutumes, à Roland, une pléiade de stars a eu le plaisir de s’installer dans les travées du court Philippe Chatrier. Ainsi, cette année, nous avons pu repérer plusieurs fois un Leonardo Di Caprio fanatique de tennis, Usain Bolt, Jean‐Paul Belmondo, RedFoo – le mec qui ne passe jamais inaperçu et copain de Victoria Azarenka -, Nasser Al‐Khelaifi, la Miss France 2013 Marine Lorphelin, Laurence Ferrari et, hier, les plus remarqués, les Homen (opposants radicaux au mariage pour tous). Que de grands personnages… Vraiment…
Jean‐René Godard nous a aussi sorti quelques énormités. On s’en souvient tous à la rédac’… C’était comme d’ouvrir la couche d’un nourrisson, tout en sachant que le repas de la veille allait rendre le « tout » néfaste. Un « Roberta Vinci, joueuse peu connue » – tout de même numéro 15 mondiale en simple et numéro un en double, ou un autre « Stéphanie Foretz‐Gacon, jeune française de 22 ans » – alors que la mignonne traine désormais 32 balais derrière elle… On sent que Jean‐René commence trop tôt sa saison : il sera plus à l’aise avec la Grande Boucle. Et Daniel Lauclair trébuchant sur le nom d’Agnieszka… Radwanska devient l’inévitable Radwanscaca ou Radwacacaa. Les versions diffèrent. Pendant ce temps, un certain Pierre‐Etienne Léonard enflamme la toile !
Viktor Troicki avait fait filmer par un caméraman, à Rome, la marque faite par une balle annoncée « faute », mais que lui considérait comme valable. Des faits similaires ont été observés du côté de la Porte d’Auteuil. Gaël Monfils, pour fêter son retour tonitruant à la compétition et à Paris, s’est fait un petit « kiffe » en filmant la olà sur le court Central, grâce à son smatphone. Sergiy Stakhovsky avait sorti son téléphone en plein match pour photographier l’impact de la balle, puis pour le poster sur Twitter.
Stakhovsky delil peşinde par EurosportTurkiye
Stanislas Wawrinka a, pour la première fois de sa carrière, cristallisé peut‐être autant l’attention que son compatriote Roger Federer. Il est allé aussi loin que ce dernier dans le tableau, représente un tandem de choc avec son pote Benoit Paire – récent membre du top 25 – et apparait très souvent dans les belles et grandes aventures dessinées par Swiss Mini People. Sans rire, j’ai beaucoup aimé !
Un nouveau super héros à Roland Gotham twitter.com/SwissMinipeopl…
— MiniPeople.ch (@SwissMinipeople) 4 juin 2013
Le personnel technique audiovisuel du tournoi s’est amusé à faire enrager les spectateurs, lors de la première semaine – pluvieuse. Des images du futur toit rétractable étaient diffusées sur les écrans géants du court Philippe Chatrier, alors que quelques péquins sous leurs pépins attendaient le débâchage et la reprise des matchs. Sur le coup, on avait eu une pensée pour ceux qui prenaient leur journée, exprès.
Le prénom Tommy était à la mode durant ce Roland Garros. C’était celui des supers héros durant cette quinzaine : Tommy Haas, le vétéran virevoltant au revers à une main, éliminé en quart de finale par Novak Djokovic ; et Tommy Robredo, l’Espagnol marathonien de 31 ans, spécialiste des come back, finalement sorti par David Ferrer, finaliste malheureux. Il y eut également Tommy Monfils…! Ah non !
On s’est pris à rêver durant toute la seconde semaine : cela faisait 30 ans que le dernier français, Yannick Noah, avait gagné Roland Garros. La grande symbolique des chiffres, la grande forme de Jo‐Wilfried Tsonga et la croyance française dans la parole des diseuses de bonne aventure ont eu raison de l’objectivité gauloise. Noah est devenu chanteur. On voyait déjà Jo’ reconverti, plus tard, comme chocolatier ou PDG de Ferrero et anciennement vainqueur héroïque de la terreur de la terre battue, Rafael Nadal. Un autre espagnol nous a ramené à la réalité : David Ferrer.
A la fin, c’est toujours Nadal qui gagne. Surtout lorsqu’il fête son anniversaire sur le Central, après un match, au côté d’un gâteau de sa taille.
- 3 heures de tennis coaché(e) par Lionel Roux, entraîneur de l’équipe de France de Coupe Davis, c’est possible avec la TennisBox !
Publié le lundi 10 juin 2013 à 19:00