Pendant cette période des fêtes de fin d’année, chaque membre de la rédaction vous présentera un coup de coeur ou un coup de gueule sur l’année de la petite balle jaune. Des sujets choisis et présentés avec forcément pas mal de subjectivité et qui susciteront à coup sur le débat parmi vous. Tant mieux, c’est fait pour ça !
Crédit photo : sportvision
France‐Croatie était donc la dernière finale de la vraie Coupe Davis. Jouée devant un public de passionnés et de connaisseurs, cette épreuve incarnait le tennis, celui du club et celui du fan, avec une dose de patriotisme qui transcendait les foules. Tout cela est donc de l’ordre du souvenir, on peut simplement le déplorer et essayer d’en comprendre les conséquences. La première, c’est qu’il n’y aura plus dans notre pays de rendez‐vous national de la passion du tennis. Car il faut bien reconnaître qu’aujourd’hui, Roland‐Garros est devenu un événement trop important au niveau international pour ressembler à cela.
La Coupe Davis animait nos régions mais aussi nos ligues, elle était aussi un bel outil de promotion, donnant au tennis une visibilité médiatique régulière. Sur un week‐end débuté le vendredi, ce sont plus de 70 000 spectateurs qui se sont rendus au stade Pierre‐Mauroy pour supporter leurs joueurs mais surtout pour voir et apprécier du tennis. D’ailleurs, on ne soulignera jamais assez la qualité de ce soutien, mais aussi celle de l’hommage rendu aux vainqueurs croates puisque le stade est resté plein jusqu’à la remise de la coupe.
Alors évidemment, il nous reste les tournois et notre territoire en est plutôt bien pourvu avec quatre tournois ATP, des challengers, un WTA et des ITF féminins très bien organisés, mais cela n’aura jamais la saveur de ces épopées tricolores. On peut juste s’étonner qu’il n’y ait pas eu une vraie rébellion pour inverser la tendance quand cela était encore possible. On soulignera aussi l’attachement infaillible de Lucas Pouille à cette compétition. Depuis le mois d’avril à Gênes, où le début d’une pseudo‐fronde contre la réforme avait vu le jour, le Nordiste n’a pas changé son discours d’un iota : « Pour moi, la Coupe Davis c’est terminé, je ne la jouerai plus. » Pour nous aussi, et ce quel que soit le nouveau format et le prize money qui va avec.
Publié le mercredi 26 décembre 2018 à 15:01