La France se déplace au Japon face à une équipe bis puisque Kei Nishikori sera absent. C’est donc le début de la campagne 2017, la deuxième avec Yannick Noah aux commandes. Elle s’effectuera aussi juste avant l’élection du nouveau président qui devra s’atteler à réformer le secteur du haut‐niveau. Il reste que l’équipe de France est la locomotive, la vitrine, et un énième fiasco au pays du soleil levant serait synonyme de mauvais départ ou de clap de fin.
On ne va pas ici résumer l’épopée des Bleus depuis que nous avons eu la formidable idée de parler des nouveaux mousquetaires. Depuis, beaucoup de campagnes et quelques ratés retentissants. S’il fallait faire un top 3, on placerait évidemment le quart de finale face à la Grande‐Bretagne (2015), mais aussi celui face à l’Argentine à Buenos Aires (2013) avec ce match crispant de Gilles Simon, remplaçant devenu titulaire, ou encore la demi‐finale face à la Croatie (2016). Mais il ne s’agit pas de tirer sur une ambulance d’autant que les voyants avaient été remis au vert lors d’un premier tour l’an dernier en Guadeloupe qui ressemblait plus à des vacances au Club Med qu’à une rencontre de Coupe Davis. Si l’on excepte le budget de cette opération, l’idée était de repartir tous ensemble à la conquête du fameux Saladier d’Argent.
Un an plus tard, le constat est amer. Jo‐Wilfried Tsonga a trouvé une vraie raison pour ne pas aller manger des sushis et Gaël Monfils, on doit bien le reconnaître, ne considère pas l’équipe de France comme une priorité. Comme Benoit Paire s’est mis hors jeu tout seul, le team France est vite composé. Seule la présence de Lucas Pouille (cinquième homme car de retour de blessure) nous laisse croire à la théorie de l’étincelle. Du coup, cette rencontre, au bout du monde, contre une équipe assez faible se jouera donc dans un quasi anonymat. De plus, après le week‐end de fou offert par Rafa et Roger, la comparaison va être plutôt difficile.
« On joue aussi au tennis pour donner du plaisir aux gens » a expliqué le Suisse lors de son shooting photo, le trophée à la main. Voilà une phrase que Yannick Noah devrait écrire au feutre noir dans le vestiaire de son équipe, qui pour l’instant, a toujours fait parler d’elle, certes, mais surtout en dehors du rectangle magique. Alors oui, il y a de la bonne volonté et sûrement une envie, mais hélas, elle n’est pas partagée, ou du moins pas au même moment. Au final, ça fait la différence. On croyait tous que Noah pouvait être un catalyseur, voire mieux, un leader. Mais il faut bien constater que pour l’instant, il n’a pas su régler l’essentiel. Et l’essentiel dans cette équipe, quoi que l’on dise, ce sont que les égos sont plus forts que l’idée de gagner ensemble.
Publié le mardi 31 janvier 2017 à 10:00