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Serena Williams, on est pas tous égaux devant l’égo

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Difficile de rendre hommage à la plus grande joueuse de tous les temps, alors qu’elle ne cesse d’être célé­brée depuis des semaines. Mais nous ne pouvions pas passer à côté de cette actua­lité qui signe la fin d’une époque. C’est ainsi que chaque membre du team Welovetennis a tenu à écrire un petit mot personnel pour immor­ta­liser cet événe­ment, mot qui est visible dans la version numé­rique. Parmi ces hommages, nous vous en propo­sons donc un ce jour pour clore la publi­ca­tion de contenu du Mag sur notre site web. 

Il y a ce que l’on voit et il y a ce que l’on dit. Il est assez para­doxal de constater que Serena Williams agace par son égocen­trisme une certaine partie du public tandis que ses proches expliquent qu’elle est une personne humble et simple. On se dit alors que ce décorum est une forme de cara­pace ou une armure et que derrière se cache une âme sensible. 

La vérité doit certai­ne­ment se situer entre ces deux tendances, bien qu’il soit aisé de comprendre qu’un person­nage de ce niveau ne puisse pas accorder sa confiance au premier venu. Quoi qu’il en soit, Serena aura marqué l’histoire du tennis, celle du sport, mais aussi celle de la commu­nauté noire. Elle est un symbole de réus­site, de gloire, et perpétue l’idée que tout est possible aux États‐Unis d’Amérique.

D’un point de vue sportif, on ne pourra lui repro­cher qu’une seule chose, ne pas être parvenue à effacer des tablettes une certaine Margaret Court dont les sorties média­tiques homo­phobes sont peu recom­man­dables. Pour le reste, on ne pourra que la remer­cier d’avoir soufflé un vent de renou­veau dans un tennis féminin trop lisse et trop convenu, même si son jeu en puis­sance a proba­ble­ment suscité trop de vocations. 

Serena va main­te­nant entamer sa deuxième vie, celle d’une busi­ness­woman aguerrie qui connaît la valeur des choses pour avoir vécu une enfance heureuse mais dange­reuse, pour avoir su s’ouvrir les portes dans un sport toujours dominé par une certaine caste. 

Au final, son bilan est remar­quable et le niveau de son égo ou son degré d’arrogance importent peu. Serena fait partie de ces artistes qui peuvent se permettre de parler d’eux-mêmes à la troi­sième personne. Cela peut certes être gênant, mais c’est presque logique.

Le numéro 83 sortira pour la fin de l’année avec quelques surprises…