Tous les deux jours durant cet Open d’Australie, retrouvez la chronique de Simon Alves « Slice/Décalé », traitant de façon totalement libre et farfelue d’un événement de son choix. Faits de jeu improbable, résultats « oufissimes » ou déclarations abracadabrantes… On peut rire, mais on ne se moque pas !
Gniark, gniark, gniark. Vous l’entendez au loin, comme une plainte déchirante, ce cri lancinant de la hyène glapissante ! Oui, chers lecteurs, moi aussi je vous lis et je partage vos idéaux me concernant. J’irai même beaucoup plus loin, car je suis obligé de vous le concéder : parfois, il m’arrive de manger des bébés le soir à la pleine lune. Halte ! Qu’on m’arrête sur le champ, mon âme est bannie pour l’éternité car c’est à Satan que je l’ai vendue pour m’acheter en retour la haine de mon prochain. C’est sous mes pas que le chaos réside et sous ma plume que l’univers tout entier s’effondrera sur l’humanité. Mais passons les amabilités, cher lecteur, il est temps pour moi de revenir à des choses plus sérieuses. Oui, mon ami, sache que j’ai probablement décelé un complot. Chut ! Plus bas, on pourrait nous lire… J’irai même beaucoup plus loin : j’ai découvert le pot aux roses.
Derrière son apparence bonne enfant de gentil garçon de famille, de gendre idéal et de maître du fair‐play, l’homme dont je vais vous parler ce soir nous rappelle en ce jour aux heures les plus sombres de notre histoire… Moins fort voyons cher lecteur, je prends des risques ! Je reprends, et tendez l’oreille. N’avez vous pas remarqué chez Celui‐Dont‐On‐Ne‐Doit‐Pas‐Prononcer‐le… – Nadal, Simon Alves ? – Mais vous voulez nous faire tuer ou quoi ? Tâchez de contenir vos ardeurs. Je disais donc : n’avez vous pas remarqué chez Raf*el Nad*l – on est jamais trop prudent – quelque chose d’étrange ? Comme une sorte d’obsession malsaine, qui confinerait presque à la démence chez ce type…
Je vais vous le dire franchement : il me fait peur. Oui, peur. Son acharnement à vouloir mettre sur le dos d’un seul et même type de surface tous les maux de la terre, de la crise financière aux chiffres records du chômage en passant par la déforestation et la greffe de cheveux de Matt Pokora, me terrorise au plus haut point et me pousse à alerter l’opinion publique ! Doit‐on attendre qu’il en détruise un au marteau piqueur pour agir ? Devons‐nous rester là sans rien faire, pendant que, machiavéliquement, lui et l’ensemble des espagnols et sud‐américains complotent peut‐être dans notre dos pour éradiquer de la surface de la terre ce merveilleux revêtement aux rebonds fuyants si prompts à éveiller nos réflexes d’attaquants ?
« Je ne sais pas pourquoi ils ont décidé d’accélérer la surface comme cela. Je ne suis pas sûr que ce soit la meilleure chose qu’ils auraient pu faire… », disait‐il en conférence de presse samedi. Ne voyez‐vous donc pas ce qui se trame derrière ces trois petits points qui, bien que relevant avant tout de l’interprétation textuelle du rédacteur, sont lourds de sous‐entendus ? N’entendez‐vous pas comme rampante, la bête immonde de la dictature majorquine ? Ah, mais je vais vous la rafraîchir moi la mémoire ! Et une fois étalée sous vos yeux ébahis cette irréfutable preuve, ne pourrions‐nous pas, ensemble, alerter l’ITF pour qu’elle stoppe les plans de Rafa le tyran ? « Je ne peux pas prétendre que je ne jouerai plus sur dur quand deux des Grands Chelems se jouent dessus, mais c’est une erreur dans notre sport », expliquait‐il en interview le 25 septembre 2012 ! Ah ! Je vois que vous tiquez ! Pour vous aussi, la supercherie a assez duré ! Mais réveillons‐nous mes aïeux, n’avons‐nous rien retenu des leçons douloureuses du passé ?
Car ce n’est pas quand Rafael Nadal prendra la tête de toutes les instances mondiales du tennis (car c’est son plan, si si, vous verrez) et que l’US Open se déroulera à Barcelone qu’il faudra venir me dire : « On ne savait pas, Simon ! ». Et c’est là que je hurlerai, du haut de ma fierté et avec ce fiel nauséabond qui anime mon coeur : « JE VOUS L’AVAIS BIEN DIT ! ».
P.S : Toute ressemblance avec un délire paranoïaque ayant déjà existé ne serait que purement fortuit. Aucun animal n’a été maltraité durant l’écriture de cette saillie verbale. L’auteur rejette toute responsabilité quant à l’éventualité d’une prise d’armes de la part du collectif « Dur, dur d’être un court dur » pour défendre les droits des courts en dur.
Publié le mercredi 15 janvier 2014 à 23:52