Tops et flops (3)

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Comme chaque année, la rédaction de GrandChelem/Welovetennis.fr a décidé de décerner ses tops et flops dans le numéro de GrandChelem de fin d’année. Si cette saison 2016 aura été marquée par une énième désillusion en Coupe Davis et l’absence prolongée d’un certain Roger Federer puis de Rafael Nadal, elle est aussi peut‑être le symbole d’un certain renou­veau avec l’émergence chez les hommes comme chez les femmes d’une nouvelle génération. Alors, soyons posi­tifs, et préparons déjà notre cafetière pour la première levée du Grand Chelem en Australie en janvier.

Mon top

Lucas, la révélation

Il ne s’agit pas d’un simple coup de cœur mais d’une véri­table décla­ra­tion d’amour. Lucas Pouille ne m’a pas simple­ment épaté par sa progres­sion, il m’a aussi séduit. Rarement un joueur trico­lore m’avait fait une telle impres­sion. En 2016, le natif de Grande‐Synthe s’envole. Il passe de la 91e place mondiale à la 15e, signe deux quarts de finale en Grand Chelem, remporte un premier titre sur le circuit (le Moselle Open) et une victoire réfé­rence sur Rafael Nadal. Un match au cours duquel j’ai vibré comme rare­ment. Chez le joueur de 22 ans, rien n’est dû au hasard : « Si on veut se donner une chance d’arriver au plus haut niveau, de gagner les plus grands tour­nois, il faut avoir une struc­ture derrière soi, être bien entouré. » À l’instar des plus grands, le Tricolore sait prendre les bonnes déci­sions et s’investir dans son projet. Voilà qui détonne dans le micro­cosme du tennis fran­çais… Alors merci Lucas et surtout, ne change pas

Mon flop

Terrain neutre, la bonne blague

Il y a un an, à la même époque, je protes­tais déjà contre les déci­sions des diri­geants de l’ITF d’instaurer le tie‐break au cinquième set en Coupe Davis.
Cette fois‐ci, je m’indigne de l’annonce faite par David Haggerty d’organiser la finale sur terrain neutre, sur le modèle du Super Bowl améri­cain. S’il
pense sauver la compé­ti­tion, il a tout faux. Il va unique­ment la tuer. Oui, la Coupe Davis est un peu mon cheval de bataille, car j’y suis profondément
attaché. Si cette déci­sion venait à être adoptée, je vous laisse rêver d’une finale Croatie – Argentine (affiche de cette année) à Singapour ou Taipei par
exemple. Ces mêmes diri­geants de l’ITF ont‐ils réfléchi à l’organisation du voyage pour les suppor­ters ? Ce qui me rassure, c’est que les joueurs vont dans le même sens que ma pensée. À Bercy, Jo‐Wilfried Tsonga ne mâchait pas ses mots. « J’ai bien l’impression que ce genre de déci­sion n’est pas fait pour les bonnes raisons. C’est impor­tant qu’ils (les diri­geants) réflé­chissent à deux fois avant de la prendre. Cela pour­rait signer son arrêt de mort. » Même Richard Gasquet, peu habitué à la punchline, s’est lâché : « La finale sur terrain neutre, c’est complè­te­ment idiot. Il faut toujours jouer des matchs à domi­cile et à l’extérieur. C’est l’essence même de la Coupe Davis. » Merci Richie, je n’aurais pas dit mieux.

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