En une semaine, un titre en Masters1000 et quatre victoires face à des joueurs du Top 10, Jo‐Wilfried Tsonga a redonné le sourire aux passionnés confirmant une fois de plus qu’il reste le leader du tennis tricolore et que son tennis quand il a confiance est assurément très proche des plus grands.
Chez Welovetennis.Fr/GrandChelem, malgré notre proximité vis à vis de certains champions et coaches, on essaye le plus souvent possible de laisser ce monde en paix surtout pendant des périodes de compétition. Mais là, suite au parcours de Jo, mon index me démangeait. Logique donc que j’essaye par un mot, un seul, de féliciter un des membres du team. En l’occurrence Thierry Ascione que je connais bien. J’ai donc commencé cette communication après la victoire face à Novak Djokovic par un SMS tout simple : Enormous auquel j’ai eu une réponse sybiline mais précise : Oui c’est top. Puis, je n’ai plus lâché « Beef », et hier, quelques minutes après le titre, j’avais le droit à un Putain c’est bon après un TERRIFIC envoyé dès la balle de match terminée.
Putain c’est bon
Oui, Thierry a raison : Putain c’est bon ! C’est bon de voir jouer Jo comme ça, toujours vers l’avant avec une intention sur chaque frappe, précis dans son placement, énergique sur chaque impact, concentré, se parlant calmement. Jo le répète souvent, quand son physique va, tout va. Force est de constater que c’est surement ce physique pas vraiment encore au point suite à cette vilaine blessure au genou qui l’avait handicapé tout au long de son début d’année 2014.
Un changement de raquette plus tard et un gros travail foncier effectué pendant les « vacances » comme le révèle aujourd’hui l’Equipe avec Xavier Moreau, et le voilà revenu comme une comète au sein du gratin mondial. Un retour qui tombe à pic alors que la France jouera la demi‐finale chez elle à Roland Garros face à la République Tchèque mi‐septembre. Un retour qui doit aussi soulager l’encadrement tricolore qui retrouve son leader, rôle que ne peuvent logiquement pas assumer le fantasque Gaël Monfils ou le timide Richard Gasquet.
Bref, on a envie de dire que tout est en place pour vivre une fin de saison haletante, émulation oblige, sachant qu’il sera plus simple pour nos « mousquetaires » d’aller à la conquête du saladier d’argent plutôt qu’essayer de soulever la coupe de l’US Open. On ne va pas suggérer à nos bleus d’appuyer sur le frein mais il est évident que l’échéance tchèque sur terre battue est déjà dans les têtes.
Jo, le vrai leader des Bleus
Il reste que notre leader, le vrai, est à nouveau au sommet, et cela rendra la tâche plus aisée pour le capitaine Arnaud Clément. Et même si effectivement Jo Wilfried Tsonga n’a pas gagné un GrandChelem cette semaine, il ne faut surtout pas faire la fine bouche ou minimiser cette performance. Le plus dur sur le circuit est de pouvoir enchaîner les performances et maintenir un niveau très élevé à chaque tour. C’est ce que Jo ait parvenu à faire éliminant des ténors tout en pratiquant un tennis enthousiasmant.
Comme le dit justement Roger Federer, Jo méritait amplement son succès. Reste maintenant à savoir ce qu’il en fera. Est‐ce un point de passage ? Une finalité ? Un tremplin ?
Le tournoi de Cincinnati ne devrait pas nous en dire plus car il vient trop tôt. En revanche, l’enchaînement US Open‐Coupe Davis pourrait lui confirmer ce regain de forme et ainsi nous nous projetterons avec » joie et allégresse » vers le Masters de Londres ou encore vers une possible finale France‐Suisse, au Stade Pierre Mauroy à Lille, avec un toit et plus de 20.000 spectateurs. Nous, on y croit.
Publié le lundi 11 août 2014 à 14:21