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Tu as peur de quoi, la Monf ?

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Le mystère de Gaël Monfils c’est qu’au moment de, il y a souvent comme une absence ou une fuite en avant. Son forfait pour le Rolex Paris Masters serait‐il une énième pirouette pour éviter un défi ultime ? Explications.

Demi‐finale de l’US Open en 2016 face à Novak Djokovic, Gaël Monfils nous propose une parodie de tennis de haut niveau après avoir réalisé un tournoi sérieux et appliqué. Roland‐Garros 2014, après être revenu à deux sets partout face à Andy Murray, Gaël nous offre un dernier set « flying circus » incom­pré­hen­sible avec à la clé un dernier set perdu 6–0. Et si ces deux matchs résu­maient le mieux la carrière de celui qui propose un palmarès large­ment indigne de son talent, sa main, sa force physique ? On n’ira pas jusque‐là par peur de se faire accuser de « French Bashing » mais force est de constater que Gaël a raté quelques rendez‐vous avec l’his­toire de son sport mais aussi avec son public.

Si son aisance face à Roger Federer en 2014 à Lille est un souvenir vivace et joyeux, son forfait pour Bercy 2018 est une surprise dont on se serait bien passé. Il faut dire qu’en choi­sis­sant la terre battue pour la finale France – Croatie, Yannick Noah a annoncé la couleur. Et cette couleur est plutôt claire puis­qu’elle mettait d’emblée Gaël comme l’un des candi­dats sérieux pour défendre les chances trico­lores au stade Pierre‐Mauroy. D’une part, parce qu’il réalise une fin de saison hono­rable, d’autre part, parce que l’on sait que la « Monf » est un homme de coups qui, sur un match sur ocre, sa surface de prédi­lec­tion, est capable de l’impossible.

Monfils sélec­tionné ou pas pour la finale ?

Enfin quand il le désire vrai­ment, car on ne repar­lera pas ici par exemple de la mésa­ven­ture croate survenue en 2016 où le Français, à peine arrivé sur les lieux de la demi‐finale, prenait aussitôt sa valise pour rentrer chez lui prétex­tant une bles­sure faite dans un esca­lier. Son absence à Paris la semaine prochaine, tournoi où il a déjà brillé et réalisé des exploits (deux finales en 2010 et 2011), est donc un mystère que l’on peut éclaircir à la torche ou à la bougie, c’est selon.

La torche est une lumière vive envoyée comme un message au capi­taine pour dire : « Je t’ai vu venir mais je n’en serai pas ». Ce serait cruel et une réelle décep­tion tant on pensait au départ qu’il pouvait se passer quelque chose entre Gaël Monfils et Yannick Noah, surtout sur une telle finale. Mais il peut aussi s’agir d’une bougie dont la flamme est calme et douce. Et si les deux hommes s’étaient parlé pour nous préparer un coup bleu‐blanc‐rouge où la « Monf » se préser­ve­rait afin d’être plus frais pour son grand défi ? On ne le saura peut‐être jamais sauf si Yannick Noah écarte d’emblée le Parisien. Alors on pourra conclure défi­ni­ti­ve­ment que Gaël Monfils est passé à côté de sa carrière.