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View on… Tsonga, l’espoir…

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Chaque jour, retrouvez le coup d’oeil de la Rédaction sur ce tournoi de Wimbledon…

On a beau se moquer des 76 ans de disette du tennis britan­nique à Wimbledon, il faut bien recon­naitre que nous, Français, sommes guère plus brillants sur le gazon du All England Club ces soixante dernières années. Il faut ainsi remonter au titre d’Yvon Petra en 1946 pour retrouver trace d’un vain­queur trico­lore en simple messieurs à Wimbledon. Mais quelque chose nous dit que la disette de l’une de ces deux nations pour­rait s’ar­rêter dès cette année. 

Sur la BBC, qui diffuse le tournoi londo­nien en Grande Bretagne, les jour­na­listes et consul­tants ne cessent de s’emballer pour Andy Murray. Andy par‐ci, Andy par‐là, tous clament à qui veut l’en­tendre que c’est « l’année Murray ». C’est vrai que c’est un peu tous les ans la même histoire mais recon­nais­sons tout de même que le Scot’ leur a donné du grain à moudre en décou­pant soigneu­se­ment Nikolay Davydenko au premier tour. Le Russe, vieillis­sant, est passé un peu – complè­te­ment ? – à côté de son match mais qu’im­porte, Andy a été « so marvel­lous » un point c’est tout. Bref, pour nos amis anglais, cela ne fait aucun doute : rien ni personne ne peut résister à ce Murray‐là dans cette partie basse de tableau, sauf peut‐être un certain Rafael Nadal, disent‐ils.

Mais nos amis anglais, pour bien les nommer, ont peut‐être oublié un petit détail. Ce petit détail s’ap­pelle Jo‐Wilfried Tsonga. Faisons un peu de chau­vi­nisme à notre tour. Après tout, une fois de temps en temps, ça ne fait pas de mal ! Plus sérieu­se­ment, il faut rendre à César ce qui est à César. Jo Tsonga réussit pour l’heure une belle saison 2012 et sort, en grande confiance, d’un très, très bon Roland Garros. Notre number one à nous est passé tout près de faire tomber Djokovic sur terre battue, qui est pour­tant sa moins bonne surface. Il est donc légi­time de penser que sur gazon, où son jeu est peut‐être le plus effi­cace, Jo a toutes les chances de faire un malheur. Sa très belle victoire du premier tour face à un Lleyton Hewitt, certes vieillis­sant, mais ex‐vainqueur du tournoi malgré tout, ne peut qu’en­tre­tenir cet opti­misme. « J’ai fait un match super solide » lance‐t‐il, très concentré. « Je suis très content de commencer la compé­ti­tion comme ça. Cela m’a permis d’en­trer dans le tournoi de la meilleure des manières. J’attends la suite avec impa­tience. »

Balayés les doutes sur ce petit doigt « qui a tenu », dixit Jo, pour ce premier tour. Le tennis est là, la confiance aussi, et les ambi­tions avec. Tsonga a un tableau très progressif avec Garcia‐Lopez au prochain tour, un éven­tuel seizième face à Melzer et un huitième poten­tiel contre Fish, en manque énorme de compé­ti­tion. La suite, ce serait face à Rafael Nadal, en quarts, puis éven­tuel­le­ment Andy Murray en demi‐finales. Bien sûr c’est compliqué, bien sûr cela parait fou de voir Tsonga en finale. Cela parait même encore plus fou de l’ima­giner soulever le trophée doré dans les cieux du Center Court dans quinze jours. Mais nous à la rédac­tion – pour certains membres seule­ment il est vrai – on y croit. Dur comme fer même. Allez, au lieu de sourire, laissez‐nous rêver un peu car après tout…l’espoir fait vivre !