Non, ce n’est pas un slogan pour une grande marque allemande, c’est simplement un hommage à la grande et majustueuse Venus Williams qui a remporté ce dimanche son premier masters après une semaine de folie où elle a encore prouvé qu’elle était une championne hors norme. Physique dantesque, coup droit tentaculaire, Venus confirme que savoir aller vers l’avant, savoir volleyer est un vrai avantage sur le circuit féminin.
« Vous savez le classement c’est pas très important, ce qui compte ce sont les titres » a déclaré à l’issue de la finale du Masters au micro de Tracy Austin, ex‐miss couettes, la grande soeur de la famille Williams. Et des titres, cette saison, Venus, qui en compte 38 dont 7 en Grand Chelem (5 fois Wim, 2 fois l’US Open), n’en n’a pas pourtant amassé des tonnes, deux au compteur seulement (Wimbledon et Zurich), trois maintenant avec ce masters.
Elle a même failli passé à côté du rendez‐vous de cette fin de saison puisque classée seulement 8e à la Race. Mais les chiffres ne veulent rien dire chez les Williams, et cette semaine l’a encore prouvé. C’est avec ses tripes, une caisse extraordinaire, ainsi qu’une vraie fraicheur que Venus est allé chercher ses victoires. Contre sa soeur qu’elle a détruite lors de deux derniers sets mémorables, contre Jankovic en imposant sa puissance mais aussi sa technique notamment en venant gagner la rencontre au filet, un vrai défi sur un circuit où les rallyes à la vitesse d’une formule un sont devenus la norme.
Heureusement, il y a Venus, son style particulier, ses jambes interminables, et ce formidable sourire lorsque la victoire est au rendez‐vous. Je me rappelle une formidable photo de la championne qui venait de l’emporter dans son jardin du All England Club, un bon digne de la WNBA. Elastique, rapide, Venus c’est finalement la Suzan Lenglen des temps modernes. C’est pour cela qu’elle mérite tout à fait de boucler une saison marquée par le départ de Justine Henin, la place de numéro mondiale de Jankovic, l’éclosion pendant une quinzaine d’Ivanovic, la surpuissance temporaire de Serena, et l’enfer d’une saison « pourrie » pour Amélie !
Publié le dimanche 9 novembre 2008 à 21:36