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Wimbledon, le temple de l’ineptie

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On veut bien tout accepter, tout lire, tout croire, tout entendre mais il y a une certaine limite à la bêtise humaine. Une limite que les orga­ni­sa­teurs de Wimbledon viennent de fran­chir avec le sourire de celui qui croit sauver l’hu­ma­nité, avec cette suffi­sance de l’in­su­laire, et l’idée inac­cep­table que tout citoyen russe est un mauvais homme, un apôtre de Poutine et consort. 

Si par le passé, le tournoi a pu se féli­citer d’avoir conservé un état d’es­prit, une certaine idée du fair‐play d’un tennis en blanc, Wimbledon est aujourd’hui hors‐la‐loi et sa posi­tion est indéfendable. 

On peut juste espérer que cet élan de soli­da­rité bleu et jaune n’in­cite pas d’autres épreuves à imiter le fameux All England Club. 

Déjà, par le passé, il se permet­tait de choisir ses têtes de séries, le voilà main­te­nant en acteur fumeux de la géopo­li­tique mondiale. 

On imagine forcé­ment le désarroi de Daniil Medvedev et ses amis devenus indé­si­rables. Après les « dange­reux » non‐vaccinés, le temps est venu de chasser les Russes comme s’ils étaient atteints d’une maladie contagieuse. 

On a eu le droit à l’ab­sur­dité d’une expul­sion politico‐sanitaire du numéro 1 mondial au pays des kangou­rous car, non vax, il pouvait créer une forme de désordre, on a main­te­nant le droit à un discours policé et ridi­cule d’un tournoi d’un autre âge, qui, en voulant se singu­la­riser, méri­te­rait de devenir la risée de la planète tennis, mais aussi le symbole d’une pensée unique que l’his­toire balayera au moment de faire les comptes.