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Murray le boss

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Andy Murray a gagné le Masters 1000 de Montréal, son troi­sième succès de sa carrière dans cette caté­gorie. L’Ecossais est venu à bout de Juan Martin 6–7(4), 7–6(3), 6–1.

Andy Murray a parti­cipé aux quatre dernières finales de Masters Series sur dur exté­rieur. A Montréal, le nouveau numéro 2 mondial a gagné son troi­sième titre dans la caté­gorie majeure des tour­nois ATP, preuve de son hégé­monie sur les matchs en trois sets. L’Écossais s’est sorti in extremis des griffes de Juan Martin Del Potro. Il a profité de son physique affûté. 

Saoulé de coups pendant plus de deux heures, le Britannique a profité de la lassi­tude physique de son adver­saire pour fina­le­ment faire la diffé­rence dans le deuxième jeu décisif, gagné 7 points à 4, et survoler la troi­sième manche. Andy Murray a prouvé que son tennis intel­li­gent et son coup d’œil au laser étaient soutenus par un physique irréprochable.

Malgré 52% de premières balles, l’Écossais aura été solide, ne perdant son service qu’à deux reprises et prenant celui de son adver­saire quatre fois sur dix occa­sions. Une fois la fatigue arrivée et le deuxième set perdu, l’Argentin aura été irré­mé­dia­ble­ment lâché. 

Il aura manqué à Juan Martin Del Potro un peu de réus­site et une program­ma­tion moins exigeante. Arrivé de Washington en vain­queur du tournoi, le numéro 6 mondial a battu Rafael Nadal, Andy Roddick en session nocturne. Il a enchaîné avec une finale commencée à 13h30, à plus de 30 degrés. Un chan­ge­ment brutal qui lui fut fatal. Malgré cette défaite, l’Argentin, qui a sauvé une balle de match contre Andy Roddick en demi‐finale, a montré qu’il sait tenir en respect des joueurs aux profils bien différents.

Ses progrès physiques et donc tech­niques, ajoutés à sa puis­sance natu­relle, le tirent irré­mé­dia­ble­ment vers le haut, avec une régu­la­rité décon­cer­tante. Del Potro a été au moins quart de fina­liste lors de dix des douze tour­nois auxquels il a parti­cipé cette saison. Ses fulgu­rances en coup droit ont souvent laissé Murray sur place, l’homme qui possède une des meilleures percep­tions visuelles du circuit. Une rareté, même pour les meilleurs joueurs du monde. Notamment lorsqu’il exécu­tait un coup droit croisé dans la course, à la manière de Pete Sampras. Sa réus­site au filet a égale­ment été l’une des bonnes surprises de ce match.

Murray repart de Montréal avec un nouveau titre, le cinquième de sa saison, il devient même le premier Britannique vain­queur au Canada. Il jouit égale­ment d’une confiance à son maximum, une place plus haut au clas­se­ment mondial. Il est tenant du titre à Cincinnati, où il sera très attendu. Mais au‐delà des prix et des places d’hon­neur, c’est l’US Open qui est le véri­table objectif de l’Écossais.

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